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Jules Verne
Von de Erde zum Mond
→De la terre à la lune
- I -
GUN-CLUB
→Le Gun-Club
Während des Bundeskriegs der Vereinigten Staaten bildete sich zu Baltimore in Maryland ein neuer Club von großer Bedeutung.
→Pendant la guerre fédérale des États-Unis, un nouveau club très influent s’établit dans la ville de Baltimore, en plein Maryland.
Es ist bekannt, wie energisch sich bei diesem Volk von Rhedern, Kaufleuten und Mechanikern der militärische Instinct entwickelte.
→On sait avec quelle énergie l’instinct militaire se développa chez ce peuple d’armateurs, de marchands et de mécaniciens.
Einfache Kaufleute brauchten nur in ihrem Comptoir auf- und abzuschreiten, um unversehens Hauptleute, Obristen, Generale zu werden, ohne die Militärschule zu Westpoint durchzumachen;
→De simples négociants enjambèrent leur comptoir pour s’improviser capitaines, colonels, généraux, sans avoir passé par les écoles d’application de West-Point1 ;
bald standen sie in der »Kriegskunst« ihren Collegen der Alten Welt nicht nach und verstanden gleich diesen durch Vergeuden von Kugeln, Millionen und Menschen Siege zu gewinnen.
→ils égalèrent bientôt dans « l’art de la guerre » leurs collègues du vieux continent, et comme eux ils remportèrent des victoires à force de prodiguer les boulets, les millions et les hommes.
Aber in der Ballistik übertrafen sie die Europäer ganz außerordentlich.
→Mais en quoi les Américains surpassèrent singulièrement les Européens, ce fut dans la science de la balistique.
Sie fertigten Geschütze nicht allein von höchster Vollkommenheit, sondern auch von ungewöhnlicher Größe, die folglich eine noch unerhörte Tragweite haben mußten.
→Non que leurs armes atteignissent un plus haut degré de perfection, mais elles offrirent des dimensions inusitées et eurent par conséquent des portées inconnues jusqu’alors.
In Beziehung auf rasante und Breche-Schüsse, Schüsse in schiefer, in gerader Richtung oder vom Rücken her – kann man die Engländer, Franzosen, Preußen nichts mehr lehren;
→En fait de tirs rasants, plongeants ou de plein fouet, de feux d’écharpe, d’enfilade ou de revers, les Anglais, les Français, les Prussiens, n’ont plus rien à apprendre ;
aber ihre Kanonen, Haubitzen und Mörser sind nur Sackpistolen gegen die fürchterlichen Maschinen der amerikanischen Artillerie.
→mais leurs canons, leurs obusiers, leurs mortiers ne sont que des pistolets de poche auprès des formidables engins de l’artillerie américaine.
Das ist aber nicht zum Verwundern. Die Yankees, die ersten Mechaniker auf der Welt, sind geborene Ingenieure, wie die Italiener Musiker, die Deutschen Metaphysiker.
→Ceci ne doit étonner personne. Les Yankees, ces premiers mécaniciens du monde, sont ingénieurs, comme les Italiens sont musiciens et les Allemands métaphysiciens, – de naissance.
Ganz natürlich, daß sich ihre kühne Genialität in ihrer Geschützkunde zu erkennen gab.
→Rien de plus naturel, dès lors, que de les voir apporter dans la science de la balistique leur audacieuse ingéniosité.
Daher jene Riesenkanonen, die zwar weit weniger nützen, als die Nähmaschinen, doch ebenso viel Staunen, und noch mehr Bewunderung erregen.
→De là ces canons gigantesques, beaucoup moins utiles que les machines à coudre, mais aussi étonnants et encore plus admirés.
Bekannt sind von solchenWunderwerken die Parott, Dahlgreen, Rodman.
→On connaît en ce genre les merveilles de Parrott, de Dahlgreen, de Rodman.
Die Armstrong, Palliser, Treuille de Beaulieu mußten vor ihren überseeischen Rivalen die Segel streichen.
→Les Armstrong, les Pallisser et les Treuille de Beaulieu n’eurent plus qu’à s’incliner devant leurs rivaux d’outre-mer.
Daher standen denn auch während des fürchterlichen Kampfes der Nord- und Südstaaten die Artilleristen im allerhöchsten Ansehen; die Journale der Union priesen ihre Erfindungen mit Enthusiasmus, und es gab keinen armseligen Krämer, keinen einfältigen Buben, der sich nicht den Kopf zerbrach mit unsinnigen Schußberechnungen.
→Donc, pendant cette terrible lutte des Nordistes et des Sudistes, les artilleurs tinrent le haut du pavé ; les journaux de l’Union célébraient leurs inventions avec enthousiasme, et il n’était si mince marchand, si naïf « booby », qui ne se cassât jour et nuit la tête à calculer des trajectoires insensées.
Wenn aber einem Amerikaner eine Idee im Kopfe steckt, so sucht er sich einen zweiten Amerikaner, um sie zu theilen. Sind ihrer drei, so wählen sie einen Präsidenten und zwei Secretäre;
→Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second Américain qui la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président et deux secrétaires.
vier, so ernennen sie einen Archivisten, und das Bureau tritt inWirksamkeit. Bei fünfen berufen sie eine Generalversammlung, und der Club ist fertig.
→Quatre, ils nomment un archiviste, et le bureau fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée générale, et le club est constitué.
So ging’s auch zu Baltimore. Einer erfand eine Kanone, associirte sich mit Einem, der sie goß, und einem Anderen, der sie bohrte.
→Ainsi arriva-t-il à Baltimore. Le premier qui inventa un nouveau canon s’associa avec le premier qui le fondit et le premier qui le fora.
Aus einem solchen Kern erwuchs auch der Gun-Club. Einen Monat nach seiner Bildung zählte er 1833 wirkliche Mitglieder und 30,575 correspondirende.
→Tel fut le noyau du Gun-Club2. Un mois après sa formation, il comptait dix-huit cent trente-trois membres effectifs et trente mille cinq cent soixante-quinze membres correspondants.
Unerläßliche Bedingung für jedes Mitglied des Clubs war, daß man eine Kanone, oder mindestens irgend eine Feuerwaffe, erfunden, oder doch verbessert hatte.
→Une condition sine qua non était imposée à toute personne qui voulait entrer dans l’association, la condition d’avoir imaginé ou, tout au moins, perfectionné un canon ; à défaut de canon, une arme à feu quelconque.
Aber, offen gesagt, die Erfinder von Revolvern zu fünfzehn Schuß, von Pivot-Karabinern oder Säbelpistolen genossen kein großes Ansehen.
→Mais, pour tout dire, les inventeurs de revolvers à quinze coups, de carabines pivotantes ou de sabrespistolets ne jouissaient pas d’une grande considération.
Die Artilleristen behaupteten in jeder Hinsicht den ersten Rang. »Die Achtung, welche sie genießen«, sagte einmal einer der gescheitesten Redner des Gun-Clubs, »steht im Verhältniß zur Masse ihrer Kanonen, und zwar nach directem Maßstab des Quadrats der Distanzen, welche ihre Geschosse erreichen!«
→Les artilleurs les primaient en toute circonstance. « L’estime qu’ils obtiennent, dit un jour un des plus savants orateurs du Gun-Club, est proportionnelle « aux masses » de leur canon, et « en raison directe du carré des distances » atteintes par leurs projectiles ! »
Noch etwas mehr, das Newton’sche Gravitationsgesetz verpflanzte sich in die moralische Welt.
→Un peu plus, c’était la loi de Newton sur la gravitation universelle transportée dans l’ordre moral.
Man kann sich leicht vorstellen, was, nachdem der Gun-Club einmal gegründet war, das erfinderische Genie der Amerikaner in dieser Gattung zu Tage förderte.
→Le Gun-Club fondé, on se figure aisément ce que produisit en ce genre le génie inventif des Américains.
Die Kriegsmaschinen nahmen einen kolossalen Maßstab an, und die Geschosse flogen weit über die ihnen gesteckten Schranken hinaus, um harmlose Spaziergänger zu zerreißen.
→Les engins de guerre prirent des proportions colossales, et les projectiles allèrent, au-delà des limites permises, couper en deux les promeneurs inoffensifs.
Alle diese Erfindungen ließen die schüchternen Werkzeuge der europäischen Artillerie weit hinter sich.
→Toutes ces inventions laissèrent loin derrière elles les timides instruments de l’artillerie européenne.
Man urtheile aus folgenden Zahlen.
→Qu’on en juge par les chiffres suivants.
Einst, »wenn’s gut ging« vermochte ein 36pfünder in einer Entfernung von 300 Fuß 36 Pferde von der Seite her zu durchbohren, und dazu 68 Mann.
→Jadis, « au bon temps », un boulet de trentesix, à une distance de trois cents pieds, traversait trente-six chevaux pris de flanc et soixante-huit hommes.
Die Kunst lag damals noch in der Wiege.
→C’était l’enfance de l’art.
Seitdem hat sie Fortschritte gemacht.
Die Rodmankanone, die eine Kugel von einer halben Tonne sieben Meilen weit schleuderte, hätte leicht 150 Pferde und 300 Mann niedergeworfen.
Es war im Gun-Club gar die Rede davon, eine förmliche Probe damit anzustellen.
→Il fut même question au Gun-Club d’en faire une épreuve solennelle.
Aber, ließen sich’s auch die Pferde gefallen, das Experiment zu machen, an Menschen fehlte es leider.
→Mais, si les chevaux consentirent à tenter l’expérience, les hommes firent malheureusement défaut.
Wie dem auch sei, diese Kanonen leisteten Mörderisches, und bei jedem Schuß fielen die Menschen, wie die Aehren unter der Sense.
→Quoi qu’il en soit, l’effet de ces canons était très meurtrier, et à chaque décharge les combattants tombaient comme des épis sous la faux.
Was wollte neben solchen Geschossen die berühmte Kugel zu Coutras bedeuten, welche im Jahre 1587 25 Mann kampfunfähig machte, und die andere, welche bei Zorndorf 1758 40 Mann tödtete, und 1742 bei Kesselsdorf die österreichische, die bei jedem Schuß siebenzig Feinde niederwarf?
Was war dagegen das erstaunliche Geschützfeuer bei Jena und Austerlitz, das die Schlachten entschied? Da gab’s während des Bundeskriegs ganz andere Dinge zu schauen!
→Qu’étaient ces feux surprenants d’Iéna ou d’Austerlitz qui décidaient du sort de la bataille ? On en avait vu bien d’autres pendant la guerre fédérale !
Bei Gettysburg traf ein kegelförmiges Geschoß aus einer gezogenen Kanone 73 Feinde, und beim Uebergang über den Potomak beförderte eine Rodmankugel 215 Südländer in eine ohne Zweifel bessere Welt.
→Au combat de Gettysburg, un projectile conique lancé par un canon rayé atteignit cent soixante-treize confédérés ; et, au passage du Potomac, un boulet Rodman envoya deux cent quinze Sudistes dans un monde évidemment meilleur.
So verdient auch ein fürchterlicher Mörser, den I. T. Maston, ein hervorragendes Mitglied und beständiger Secretär des Gun-Clubs, erfand, erwähnt zu werden;
→Il faut mentionner également un mortier formidable inventé par J.-T. Maston, membre distingué et secrétaire perpétuel du Gun-Club,
seine Wirkung war noch mörderischer, denn beim Probiren tödtete er 337 Personen – freilich, beim Zerspringen!
→dont le résultat fut bien autrement meurtrier, puisque, à son coup d’essai, il tua trois cent trente-sept personnes, – en éclatant, il est vrai !
Diese Zahlen sprechen beredt ohne Commentar.
→Qu’ajouter à ces nombres si éloquents par eux-mêmes? Rien.
Auch wird man ohne Widerrede die folgende, vom Statistiker Pitkairn aufgestellte Berechnung gelten lassen:
→Aussi admettra-t-on sans conteste le calcul suivant, obtenu par le statisticien Pitcairn :
dividirt man die Anzahl der durch die Kugeln gefallenen Opfer mit der Zahl der Mitglieder des Gun-Clubs, so ergiebt sich, daß auf Rechnung jedes Einzelnen des letzteren durchschnittlich 2375 Mann kommen, nebst einem Bruchtheil.
→en divisant le nombre des victimes tombées sous les boulets par celui des membres du Gun-Club, il trouva que chacun de ceux-ci avait tué pour son compte une « moyenne » de deux mille trois cent soixante-quinze hommes et une fraction.
Nimmt man diese Ziffern in Erwägung, so ist’s augenscheinlich, daß das Trachten dieser gelehrten Gesellschaft einzig auf Menschenvertilgung zu philanthropischem Zweck, und auf Vervollkommnung der Kriegswaffen als Civilisationsmittel gerichtet war.
→À considérer un pareil chiffre, il est évident que l’unique préoccupation de cette société savante fut la destruction de l’humanité dans un but philanthropique, et le perfectionnement des armes de guerre, considérées comme instruments de civilisation.
Es war ein Verein von Würgengeln, sonst die besten Menschenkinder auf der Welt.
→C’était une réunion d’Anges Exterminateurs, au demeurant les meilleurs fils du monde.
Diese Yankees, muß man weiter anführen, von erprobter Tapferkeit, ließen’s nicht beim Reden bewenden, und traten persönlich ein.
→Il faut ajouter que ces Yankees, braves à toute épreuve, ne s’en tinrent pas seulement aux formules et qu’ils payèrent de leur personne.
Man zählte unter ihnen Officiere jedes Grades vom Lieutenant bis zum General, Militärpersonen jedes Alters,
→On comptait parmi eux des officiers de tout grade, lieutenants ou généraux, des militaires de tout âge,
Anfänger im Kriegsdienst und bei der Lafette ergraute Männer.
→ceux qui débutaient dans la carrière des armes et ceux qui vieillissaient sur leur affût. Manche fielen auf der Wahlstatt und ihre Namen wurden in’s Ehrenbuch des Gun-Clubs eingetragen, und von denen, welche davonkamen, trugen die meisten Beweise ihrer unzweifelhaften Unerschrockenheit an sich.
→Beaucoup restèrent sur le champ de bataille dont les noms figuraient au livre d’honneur du Gun-Club, et de ceux qui revinrent la plupart portaient les marques de leur indiscutable intrépidité.
Krücken, hölzerne Beine, gegliederte Arme, Haken statt der Hände, Kinnbacken von Kautschuk, Schädel von Silber, Nasen von Platina,
→Béquilles, jambes de bois, bras articulés mains à crochets, mâchoires en caoutchouc, crânes en argent, nez en platine,
nichts mangelte in der Sammlung, und der obgedachte Pitkairn berechnete ebenfalls, daß im Gun-Club nicht völlig ein Arm auf vier Personen kam, und nur zwei Beine auf sechs.
→rien ne manquait à la collection, et le susdit Pitcairn calcula également que, dans le Gun-Club, il n’y avait pas tout à fait un bras pour quatre personnes, et seulement deux jambes pour six.
Aber diese wackeren Artilleristen machten sich nicht so viel daraus, und sie waren mit Recht stolz darauf, wenn das Bulletin einer Schlacht zehnmal mehr Opfer anführte, als Geschosse waren abgefeuert worden.
→Naši chrabří dělostřelci to však nebrali tak na vlas a cítili se právem hrdi, když se v hlášení o bitvě uvádělo, že počet obětí byl desetkrát větší než počet užitých střel.
Eines Tags jedoch – ein trauriger, bedauerlicher Tag – unterzeichneten die Ueberlebenden den Frieden, der Geschützesdonner hörte allmälig auf, die Mörser verstummten,
→Un jour, pourtant, triste et lamentable jour, la paix fut signée par les survivants de la guerre, les détonations cessèrent peu à peu, les mortiers se turent,
die Haubitzen wurden für lange Zeit unschädlich gemacht, und die Kanonen kehrten gesenkten Hauptes in die Arsenale zurück, die Kugeln wurden in den Zeughäusern aufgeschichtet, die blutigen Erinnerungen erblichen,
→les obusiers muselés pour longtemps et les canons, la tête basse, rentrèrent aux arsenaux, les boulets s’empilèrent dans les parcs, les souvenirs sanglants s’effacèrent,
Certains piocheurs, des travailleurs acharnés, se livraient bien encore à des calculs de balistique ; ils rêvaient toujours de bombes gigantesques et d’obus incomparables.
Mais, sans la pratique, pourquoi ces vaines théories ? Aussi les salles devenaient désertes, les domestiques dormaient dans les antichambres, les journaux moisissaient sur les tables,
– Trostlos! sagte eines Abends der tapfere Tom Hunter, während seine hölzernen Beine am Kamin verkohlten:
→« C’est désolant, dit un soir le brave Tom Hunter, pendant que ses jambes de bois se carbonisaient dans la cheminée du fumoir.
»Nichts mehr zu thun! nichts mehr zu hoffen! Welch langweiliges Leben! O goldene Zeit, da einst jeden Morgen lustiger Kanonendonner uns weckte!
→Rien à faire ! rien à espérer ! Quelle existence fastidieuse ! Où est le temps où le canon vous réveillait chaque matin par ses joyeuses détonations ?
– Die Zeit ist hin! erwiderte der muntere Bilsby. Das war eine Lust!
→– Ce temps-là n’est plus, répondit le fringant Bilsby, en cherchant à se détirer les bras qui lui manquaient. C’était un plaisir alors !
Man erfand seinen Mörser, und war er gegossen, so probirte man ihn vor’m Feind; dann begab man sich wieder in’s Lager mit einer Belobung Sherman’s oder einem Handschlag Mac-Clellan’s!
→On inventait son obusier, et, à peine fondu, on courait l’essayer devant l’ennemi ; puis on rentrait au camp avec un encouragement de Sherman ou une poignée de main de Mac Clellan !
Aber nun sind die Generale wieder auf ihren Comptoirs und versenden harmlose Baumwollenballen!
→Ale dnes se generálové vrátili za pult a místo o balistiku se zajímají o balíky bavlny.
Ja, wahrhaftig, die Artillerie hat in Amerika keine Zukunft mehr!
→Ah ! par sainte Barbe ! l’avenir de l’artillerie est perdu en Amérique !
– Ja, Bilsby, rief der Obrist Blomsberry aus, das sind grausame Täuschungen!
→– Oui, Bilsby, s’écria le colonel Blomsberry, voilà de cruelles déceptions !
Eines Tags verläßt man seine friedlichen Gewohnheiten, übt sich in den Waffen, zieht aus Baltimore in’s Feld, tritt da als Held auf,
→Un jour on quitte ses habitudes tranquilles, on s’exerce au maniement des armes, on abandonne Baltimore pour les champs de bataille, on se conduit en héros,
und zwei, drei Jahre später muß man die Frucht seiner Strapazen wieder verlieren, in leidiger Unthätigkeit einschlafen.
et, deux ans, trois ans plus tard, il faut perdre le fruit de tant de fatigues, s’endormir dans une déplorable oisiveté et fourrer ses mains dans ses poches. »
→und zwei, drei Jahre später muß man die Frucht seiner Strapazen wieder verlieren, in leidiger Unthätigkeit einschlafen.
Quoi qu’il pût dire, le vaillant colonel eût été fort empêché de donner une pareille marque de son désoeuvrement, et cependant, ce n’étaient pas les poches qui lui manquaient.
– Und kein Krieg in Aussicht! sagte darauf der berühmte J. T. Maston, und kratzte dabei mit seinem eisernen Haken seinen Guttapercha-Schädel.
→« Et nulle guerre en perspective ! dit alors le fameux J.-T. Maston, en grattant de son crochet de fer son crâne en gutta-percha.
Kein Wölkchen am Himmel, und zu einer Zeit, da noch so viel in der Artilleriewissenschaft zu thun ist! Da hab’ ich diesen Morgen einen Musterriß fertig gebracht, sammt Plan, Durchschnitt und Aufriß, für einen Mörser, der die Kriegsgesetze umzuändern bestimmt ist!
→Pas un nuage à l’horizon, et cela quand il y a tant à faire dans la science de l’artillerie ! Moi qui vous parle, j’ai terminé ce matin une épure, avec plan, coupe et élévation, d’un mortier destiné à changer les lois de la guerre !
– Wirklich? erwiderte Tom Hunter, und dabei fiel ihm unwillkürlich der letzte Versuch des ehrenwerthen J. T. Maston ein.
→– Vraiment ? répliqua Tom Hunter, en songeant involontairement au dernier essai de l’honorable J.-T. Maston.
– Ja, wirklich, entgegnete dieser. Aber wozu nun so viele Studien, das Ueberwinden so vieler Schwierigkeiten? Ist das nicht verlorene Mühe?
→– Vraiment, répondit celui-ci. Mais à quoi serviront tant d’études menées à bonne fin, tant de difficultés vaincues ? N’est-ce pas travailler en pure perte ?
Die Bevölkerung der Neuen Welt scheint entschlossen zu sein, nun in Frieden zu leben, und unsere kriegerische Tribüne hat bereits Katastrophen in Folge des Anwachsens der Bevölkerung geweissagt!
→Les peuples du Nouveau Monde semblent s’être donné le mot pour vivre en paix, et notre belliqueux Tribune en arrive à pronostiquer de prochaines catastrophes dues à l’accroissement scandaleux des populations !
– Indessen, Maston, fuhr Obrist Blomsberry fort, in Europa giebt’s immer noch Kriege für’s Princip der Nationalitäten!
→– Cependant, Maston, reprit le colonel Blomsberry, on se bat toujours en Europe pour soutenir le principe des nationalités !
– Nun denn? – Nun denn! Da könnte man vielleicht einen Versuch machen, und wenn man unsere Dienste annähme? . . .
→– Eh bien ? – Eh bien ! il y aurait peut-être quelque chose à tenter là-bas, et si l’on acceptait nos services...
– Was meinen Sie? Ballistik zu Gunsten von Ausländern.
→– Y pensez-vous ? s’écria Bilsby. Faire de la balistique au profit des étrangers !
– Besser, als gar nichts damit treiben, entgegnete der Obrist.
→– Cela vaudrait mieux que de n’en pas faire du tout, riposta le colonel.
– Allerdings, sagte J. T. Maston, es wäre wohl besser, aber an so einen Ausweg darf man nicht einmal denken.
→– Sans doute, dit J.-T. Maston, cela vaudrait mieux, mais il ne faut même pas songer à cet expédient.
– Und weshalb? fragte der Obrist. – Weil man in der Alten Welt über das Avancement Ideen hat, die unseren amerikanischen Gewohnheiten schnurstracks zuwider laufen.
→– Et pourquoi cela ? demanda le colonel. – Parce qu’ils ont, dans le Vieux Monde des idées sur l’avancement qui contrarieraient toutes nos habitudes américaines.
Die Leute dort meinen, man könne nicht commandirender General werden, wenn man nicht zuvor Unterlieutenant gewesen, was auf dasselbe hinausläuft, als man verstehe nicht eine Kanone zu richten, wenn man sie nicht selbst gegossen hat!
→Ces gens-là ne s’imaginent pas qu’on puisse devenir général en chef avant d’avoir servi comme sous-lieutenant, ce qui reviendrait à dire qu’on ne saurait être bon pointeur à moins d’avoir fondu le canon soi-même!
Nun ist aber selbstverständlich . . . – Lächerlich! erwiderte Tom Hunter, indem er mit einem Bowie-Messer Schnitte in die Arme seines Lehnsessels machte;
→Or, c’est tout simplement... – Absurde ! répliqua Tom Hunter en déchiquetant les bras de son fauteuil à coups de « bowie-knife »,
und weil dem so ist, so bleibt uns nichts übrig, als Tabak zu pflanzen oder Thran zu sieden!
→et puisque les choses en sont là, il ne nous reste plus qu’à planter du tabac ou à distiller de l’huile de baleine !
– Wie? rief J. T. Maston mit laut hallender Stimme, wir sollen unsere letzten Lebensjahre nicht auf die Vervollkommnung der Feuerwaffen verwenden!
→– Comment ! s’écria J.-T. Maston d’une voix retentissante, ces dernières années de notre existence, nous ne les emploierons pas au perfectionnement des armes à feu !
Es sollte sich keine Gelegenheit mehr ergeben, unsere Geschosse zu probiren!
→Une nouvelle occasion ne se rencontrera pas d’essayer la portée de nos projectiles !
Der Blitz von unseren Kanonen soll nicht mehr die Luft erhellen!
→L’atmosphère ne s’illuminera plus sous l’éclair de nos canons !
Es sollte sich keine internationale Streitfrage ergeben, die Anlaß gäbe, einer überseeischen Macht den Krieg zu erklären!
→Il ne surgira pas une difficulté internationale qui nous permette de déclarer la guerre à quelque puissance transatlantique !
Sollten nicht die Franzosen eins unserer Dampfboote in Grund bohren, und die Engländer sollten nicht mit Verachtung des Völkerrechts etliche unserer Landsleute hängen!
→Les Français ne couleront pas un seul de nos steamers, et les Anglais ne pendront pas, au mépris du droit des gens, trois ou quatre de nos nationaux !
– Nein, Maston, entgegnete der Obrist Blomsberry, dies Glück wird uns nicht werden! Nein! Kein einziger dieser Fälle wird eintreten, und geschähe es, so würden wir ihn nicht benützen!
→– Non, Maston, répondit le colonel Blomsberry, nous n’aurons pas ce bonheur ! Non ! pas un de ces incidents ne se produira, et, se produisît-il, nous n’en profiterions même pas !
Das amerikanische Selbstgefühl schwindet von Tag zu Tag, und wir werden zu Weibern!
→La susceptibilité américaine s’en va de jour en jour, et nous tombons en quenouille !
– Ja, wir sinken herab! erwiderte Bilsby. – Und man drückt uns herab! entgegnete Tom Hunter.
→– Oui, nous nous humilions ! répliqua Bilsby. – Et on nous humilie ! riposta Tom Hunter.
– Dies Alles ist nur allzu wahr, erwiderte J. T. Maston mit erneuter Heftigkeit.
→– Tout cela n’est que trop vrai, répliqua J.-T. Maston avec une nouvelle véhémence.
Tausend Gründe sich zu schlagen lassen sich aus der Luft greifen, und man schlägt sich nicht!
→Il y a dans l’air mille raisons de se battre et l’on ne se bat pas !
Man will Arme und Beine schonen, und das zu Gunsten von Leuten, die nichts damit anzufangen wissen!
→On économise des bras et des jambes, et cela au profit de gens qui n’en savent que faire !
Und, denken Sie, man braucht einen Grund zum Krieg nicht so weit herzuholen: hat nicht Nord-Amerika einst den Engländern gehört?
→Et tenez, sans chercher si loin un motif de guerre, l’Amérique du Nord n’a-t-elle pas appartenu autrefois aux Anglais ?
– Allerdings, erwiderte Tom Hunter, indem er mit seiner Krücke das Feuer schürte.
→– Sans doute, répondit Tom Hunter en tisonnant avec rage du bout de sa béquille.
– Nun denn! fuhr J. T. Maston fort, warum sollte nicht England einmal an die Reihe kommen, den Amerikanern zu gehören?
→– Eh bien ! reprit J.-T. Maston, pourquoi l’Angleterre à son tour n’appartiendrait-elle pas aux Américains ?
– Das wäre nur recht und billig, erwiderte lebhaft der Obrist Blomsberry.
→– Ce ne serait que justice, riposta le colonel Blomsberry.
– Machen Sie einmal dem Präsidenten der Vereinigten Staaten den Vorschlag, rief J. T. Maston, und Sie werden sehen, wie er Sie empfangen wird!
→– Allez proposer cela au président des États-Unis, s’écria J.-T. Maston, et vous verrez comme il vous recevra !
– Gewiß wohl schlecht, brummte Bilsby zwischen den Zähnen, die er noch hatte.
→– Il nous recevra mal, murmura Bilsby entre les quatre dents qu’il avait sauvées de la bataille.
– Meiner Treu! rief J. T. Maston, auf meine Stimme hat er nicht mehr zu rechnen!
→– Par ma foi, s’écria J.-T. Maston, aux prochaines élections il n’a que faire de compter sur ma voix !
– Auch auf die unsrigen nicht, erwiderten einstimmig die kriegerischen Invaliden.
→– Ni sur les nôtres, répondirent d’un commun accord ces belliqueux invalides.
– Unterdessen, erwiderte J. T. Maston zum Schluß, giebt man mir nicht Gelegenheit, meinen neuen Mörser auf einem wirklichen Schlachtfeld zu probiren, so trete ich aus dem Gun-Club und vergrabe mich in den Savannen von Arkansas!
→– En attendant, reprit J.-T. Maston, et pour conclure, si l’on ne me fournit pas l’occasion d’essayer mon nouveau mortier sur un vrai champ de bataille, je donne ma démission de membre du Gun-Club, et je cours m’enterrer dans les savanes de l’Arkansas !
– Da gehen wir mit, erwiderten die Genossen des kühnen J. T. Maston.«
→– Nous vous y suivrons », répondirent les interlocuteurs de l’audacieux J.-T. Maston.
So standen die Dinge, die Geister erhitzten sich, und der Club war mit naher Auflösung bedroht, als ein unerwartetes Ereigniß dazwischen kam.
→Or, les choses en étaient là, les esprits se montaient de plus en plus, et le club était menacé d’une dissolution prochaine, quand un événement inattendu vint empêcher cette regrettable catastrophe.
Tags nach dieser Unterredung erhielt jedes Mitglied der Gesellschaft ein folgendermaßen abgefaßtes Circular: Baltimore, 3. October.
→Le lendemain même de cette conversation, chaque membre du cercle recevait une circulaire libellée en ces termes : Baltimore, 3 octobre.
»Der Präsident des Gun-Clubs beehrt sich, seine Collegen zu benachrichtigen, daß er in der Sitzung am 5. d. eine Mittheilung zu machen hat, welche sie lebhaft interessiren wird.
→Le président du Gun-Club a l’honneur de prévenir ses collègues qu’à la séance du 5 courant il leur fera une communication de nature à les intéresser vivement.
Demnach bittet er sie, ungesäumt der im Gegenwärtigen enthaltenen Einladung zu folgen.
→En conséquence, il les prie, toute affaire cessante, de se rendre à l’invitation qui leur est faite par la présente.
So standen die Dinge, die Geister erhitzten sich, und der Club war mit naher Auflösung bedroht, als ein unerwartetes Ereigniß dazwischen kam.
Mit herzlichem Gruß Impey Barbicane, Präsident.«
→Très cordialement leur IMPEY BARBICANE, P. G.-C.
- II -
MITTHEILUNG DES PRÄSIDENTEN BARBICANE.
→Communication du président Barbicane
Am 5. October um acht Uhr Abends drängte sich eine dichte Menge in den Sälen des Gun-Clubs, 21. Unionsquare.
→Le 5 octobre, à huit heures du soir, une foule compacte se pressait dans les salons du Gun-Club, 21, Union-Square.
Alle zu Baltimore einheimischen Mitglieder der Gesellschaft hatten sich auf die Einladung ihres Präsidenten dahin begeben.
→Tous les membres du cercle résidant à Baltimore s’étaient rendus à l’invitation de leur président.
Die correspondirenden langten mit Expreß zu Hunderten in der Stadt an, und so groß auch die Sitzungshalle war, so konnte die Menge der Gelehrten darin nicht mehr Platz finden;
→Quant aux membres correspondants, les express les débarquaient par centaines dans les rues de la ville, et si grand que fût le « hall » des séances, ce monde de savants n’avait pu y trouver place ;
sie strömte über in die anstoßenden Säle, die Gänge bis mitten in die äußeren Höfe, wo sie mit dem gewöhnlichen Volk zusammentraf, das sich an den Eingängen drängte:
→aussi refluait-il dans les salles voisines, au fond des couloirs et jusqu’au milieu des cours extérieures ; là, il rencontrait le simple populaire qui se pressait aux portes,
indem jeder in die vordersten Reihen zu gelangen trachtete, alle voll Begierde, die wichtige Mittheilung des Präsidenten Barbicane zu vernehmen, stieß und schob man sich herum, zerdrückte sich mit jener Freiheit des Handelns, welche den in den Ideen des self-government erzogenen Massen eigenthümlich ist.
→chacun cherchant à gagner les premiers rangs, tous avides de connaître l’importante communication du président Barbicane, se poussant, se bousculant, s’écrasant avec cette liberté d’action particulière aux masses élevées dans les idées du «self government».
An jenem Abend hätte ein zu Baltimore anwesender Fremder um keinen Preis in den großen Saal gelangen können; derselbe war ausschließlich den einheimischen Mitgliedern oder den Correspondenten vorbehalten;
→Ce soir-là, un étranger qui se fût trouvé à Baltimore n’eût pas obtenu, même à prix d’or, de pénétrer dans la grande salle ; celle-ci était exclusivement réservée aux membres résidants ou correspondants ;
kein Anderer konnte darin einen Platz bekommen; und die Notablen der Stadt, die Mitglieder des Rathes der »Auserkorenen« hatten sich unter die Menge ihrer Untergebenen mengen müssen, um flüchtig zu erhaschen, was drinnen vorging.
→nul autre n’y pouvait prendre place, et les notables de la cité, les magistrats du conseil des selectmen avaient dû se mêler à la foule de leurs administrés, pour saisir au vol les nouvelles de l’intérieur.
Die unermeßlich große Halle bot den Blicken einen merkwürdigen Anblick dar.
→Cependant l’immense « hall » offrait aux regards un curieux spectacle.
Das umfassende Local war zum Erstaunen für seine Bestimmung geeignet.
→Ce vaste local était merveilleusement approprié à sa destination.
Hohe Säulen, aus übereinandergesetzten Kanonen gebildet, auf einer dicken Unterlage von Mörsern, trugen die feinen Verzierungen des Gewölbes, gleich Spitzen aus Guß gefertigt.
→De hautes colonnes formées de canons superposés auxquels d’épais mortiers servaient de base soutenaient les fines armatures de la voûte, véritables dentelles de fonte frappées à l’emportepièce.
Vollständige Rüstungen von Stutzern, Donnerbüchsen, Büchsen, Karabinern, alle Feuerwaffen alter und neuer Zeit, waren an den Wänden mit malerischen Verschlingungen gruppirt.
→Des panoplies d’espingoles, de tromblons, d’arquebuses, de carabines, de toutes les armes à feu anciennes ou modernes s’écartelaient sur les murs dans un entrelacement pittoresque.
Das Gas strömte in vollen Flammen aus tausend Revolvern, die in Form von Lustren zusammengeordnet waren, während Girandolen von Pistolen und Candelaber aus Bündeln von Flintenläufen gebildet, die glänzende Beleuchtung vollendeten.
→Le gaz sortait à pleine flamme d’un millier de revolvers groupés en forme de lustres, tandis que des girandoles de pistolets et des candélabres faits de fusils réunis en faisceaux, complétaient ce splendide éclairage.
– Die Kanonenmodelle, die Probemuster von Bronze, die durchlöcherten Zielscheiben, die von Kugeln des Gun-Clubs zerschossenen Platten, die Auswahl von Setzern und Wischern, die Rosenkränze von Bomben, die Halsbänder von Geschossen, die Guirlanden von Granaten,
→Les modèles de canons, les échantillons de bronze, les mires criblées de coups, les plaques brisées au choc des boulets du Gun-Club, les assortiments de refouloirs et d’écouvillons, les chapelets de bombes, les colliers de projectiles, les guirlandes d’obus,
kurz alle Werkzeuge des Artilleristen überraschten das Auge durch ihre Staunen erregende Anordnung, und erweckten den Gedanken, daß sie in Wahrheit mehr zum Schmuck, als zum Morden bestimmt seien.
→en un mot, tous les outils de l’artilleur surprenaient l’oeil par leur étonnante disposition et laissaient à penser que leur véritable destination était plus décorative que meurtrière.
Am Ehrenplatze sah man unter einer glänzenden Glasglocke ein zerbrochenes, vom Pulver zerdrehtes Stück von einem Kanonenstoß, kostbares Reststück von der Kanone J. T. Maston.
→À la place d’honneur, on voyait, abrité par une splendide vitrine, un morceau de culasse, brisé et tordu sous l’effort de la poudre, précieux débris du canon de J.-T. Maston.
Am Ende des Saales saß auf einem breiten Sonderplatze der Präsident, umgeben von vier Secretären.
→À l’extrémité de la salle, le président, assisté de quatre secrétaires, occupait une large esplanade.
Sein Sitz, der sich auf einer mit Schnitzwerk gezierten Lafette befand, war im Ganzen gleich einem starken Mörser von 32 Zoll geformt, unter einem Winkel von neunzig Grad aufgeprotzt und an Zapfen befestigt,
→Son siège, élevé sur un affût sculpté, affectait dans son ensemble les formes puissantes d’un mortier de trente-deux pouces ; il était braqué sous un angle de quatre-vingt dix degrés et suspendu à des tourillons,
so daß der Präsident sich auf demselben, wie auf einem Schaukelstuhl (rocking-chair) in angenehmster Weise schaukeln konnte.
→de telle sorte que le président pouvait lui imprimer, comme aux « rocking-chairs », un balancement fort agréable par les grandes chaleurs.
Auf dem Schreibtisch, einer breiten Platte von Eisenblech auf sechs Caronaden, sah man ein besonders geschmackvolles Dintenfaß, das aus einer kostbar gemeißelten Biskayer Büchse gebildet war, und eine Donnerglocke, die bei Gelegenheit wie ein Revolver knallte.
→Sur le bureau, vaste plaque de tôle supportée par six caronades, on voyait un encrier d’un goût exquis, fait d’un biscaïen délicieusement ciselé, et un timbre à détonation qui éclatait, à l’occasion, comme un revolver.
Bei heftigem Streit reichte diese neu erfundene Glocke manchmal kaum hin, die Stimmen dieser Legion von erhitzten Artilleristen zu übertönen.
→Pendant les discussions véhémentes, cette sonnette d’un nouveau genre suffisait à peine à couvrir la voix de cette légion d’artilleurs surexcités.
Vor dem Schreibtisch waren kleine Bänke im Zickzack, gleich den Linien einer Verschanzung, aufgestellt und bildeten eine Reihenfolge von Basteien und Courtinen. Auf diesen saßen die Mitglieder des Gun-Clubs, und diesen Abend konnte man sagen, »es fehlte nicht an Mannschaft auf den Wällen«.
→Devant le bureau, des banquettes disposées en zigzags, comme les circonvallations d’un retranchement, formaient une succession de bastions et de courtines où prenaient place tous les membres du Gun-Club, et ce soir-là, on peut le dire, « il y avait du monde sur les remparts ».
Man kannte den Präsidenten gut genug, um zu wissen, daß er ohne den gewichtigsten Grund seine Collegen nicht in Bewegung gesetzt hätte.
→On connaissait assez le président pour savoir qu’il n’eût pas dérangé ses collègues sans un motif de la plus haute gravité.
Impey Barbicane war ein Mann von 40 Jahren, ruhig, kaltblütig, streng, von außerordentlich ernstem und concentrirtem Geist, pünktlich wie ein Chronometer,
→Impey Barbicane était un homme de quarante ans, calme, froid, austère, d’un esprit éminemment sérieux et concentré ; exact comme un chronomètre,
von erprobtem Temperament, unerschütterlichem Charakter, wenig ritterlich, doch abenteuerlich, aber voll praktischer Ideen, selbst bei den verwegensten Unternehmungen; – er war in hervorragender Weise der Mann Neu-Englands, der nordische Pflanzer,
→d’un tempérament à toute épreuve, d’un caractère inébranlable ; peu chevaleresque, aventureux cependant, mais apportant des idées pratiques jusque dans ses entreprises les plus téméraires ; l’homme par excellence de la Nouvelle-Angleterre, le Nordiste colonisateur,
der Abkömmling jener Rund-Köpfe, die einst den Stuarts so gefährlich wurden, der unversöhnliche Feind der südlichen Gentlemen, jener vormaligen Junker des Mutterlandes.
→le descendant de ces Têtes-Rondes si funestes aux Stuarts, et l’implacable ennemi des gentlemen du Sud, ces anciens Cavaliers de la mère patrie.
Mit einem Wort, er war ein Yankee reinsten Wassers durch und durch.
→En un mot, un Yankee coulé d’un seul bloc.
Barbicane hat sich im Holzhandel ein großes Vermögen erworben; während des Krieges zum Artilleriedirector ernannt, zeigte er sich fruchtbar an Erfindungen, kühn in Ideen, trug viel zu den Fortschritten dieser Waffe bei, und gab den experimentalen Forschungen einen unvergleichlichen Schwung.
→Barbicane avait fait une grande fortune dans le commerce des bois ; nommé directeur de l’artillerie pendant la guerre, il se montra fertile en inventions ; audacieux dans ses idées, il contribua puissamment aux progrès de cette arme, et donna aux recherches expérimentales un incomparable élan.
Ein Mann von mittlerer Statur hatte er – seltene Ausnahme im Gun-Club – ganz wohlbehaltene Glieder.
→C’était un personnage de taille moyenne, ayant, par une rare exception dans le Gun-Club, tous ses membres intacts.
Seine scharf ausgeprägten Gesichtszüge waren wie mit dem Lineal nach dem Winkelmaße geschnitten, und wenn es wahr ist, daß man, um eines Menschen instinctiven Charakter zu erkennen, ihn im Profil ansehen müsse, so konnte man bei ihm darin die deutlichsten Anzeigen von Energie, Kühnheit und Kaltblütigkeit wahrnehmen.
→Ses traits accentués semblaient tracés à l’équerre et au tire-ligne, et s’il est vrai que, pour deviner les instincts d’un homme, on doive le regarder de profil, Barbicane, vu ainsi, offrait les indices les plus certains de l’énergie, de l’audace et du sang-froid.
In diesem Augenblick war er in seinem Lehnstuhl unbeweglich, stumm, in Gedanken versenkt, den Blick nach innen gerichtet, mit einem hochgeformten Hut, –schwarzem Seidencylinder –, welcher, scheint es, den amerikanischen Schädeln angeschraubt ist.
→En cet instant, il demeurait immobile dans son fauteuil, muet, absorbé, le regard en dedans, abrité sous son chapeau à haute forme, cylindre de soie noire qui semble vissé sur les crânes américains.
Das lärmende Geplauder seiner Collegen um ihn her störte ihn nicht; sie fragten sich einander, schweiftenauf dem Feld der Vermuthungen, forschten in den Zügen ihres Präsidenten, und trachteten vergeblich das X seiner undurchdringlichen Physiognomie heraus zu bekommen.
→Ses collègues causaient bruyamment autour de lui sans le distraire ; ils s’interrogeaient, ils se lançaient dans le champ des suppositions, ils examinaient leur président et cherchaient, mais en vain, à dégager l’X de son imperturbable physionomie.
Als die Uhr des großen Saales mit Donnerschlägen die Stunde verkündete, erhob sich Barbicane plötzlich, als wie von einer Sprungfeder emporgeschnellt. Alles lauschte, und der Redner ließ sich mit etwas emphatischem Ton folgendermaßen vernehmen:
→Lorsque huit heures sonnèrent à l’horloge fulminante de la grande salle, Barbicane, comme s’il eût été mû par un ressort, se redressa subitement ; il se fit un silence général, et l’orateur, d’un ton un peu emphatique, prit la parole en ces termes :
»Tapfere Collegen, schon allzu lange hat ein unfruchtbarer Friede die Mitglieder des Gun-Clubs in bedauerliche Unthätigkeit versetzt.
→« Braves collègues, depuis trop longtemps déjà une paix inféconde est venue plonger les membres du Gun-Club dans un regrettable désoeuvrement.
Nach vier so ereignißvollen Jahren mußten wir unsere Arbeiten einstellen und auf dem Wege des Fortschritts plötzlich Halt machen.
→Après une période de quelques années, si pleine d’incidents, il a fallu abandonner nos travaux et nous arrêter net sur la route du progrès.
Ich nehme keinen Anstand, es laut auszusprechen, jeder Krieg, der uns wieder die Waffen in die Hand gäbe, würde willkommen sein . . . «
→Je ne crains pas de le proclamer à haute voix, toute guerre qui nous remettrait les armes à la main serait bien venue...
– Ja, der Krieg! rief stürmisch J. T. Maston. – Hört! Hört! vernahm man allerwärts.
→– Oui, la guerre ! s’écria l’impétueux J.-T. Maston. – Écoutez ! écoutez ! répliqua-t-on de toutes parts.
»Aber der Krieg«, sagte Barbicane, »ist unter gegenwärtigen Umständen unmöglich; und was sich auch der ehrenwerthe College, welcher mich unterbrach, für Hoffnungen machen mag, es wird eine Reihe von Jahren verfließen, ehe unsere Kanonen wieder auf einem Schlachtfeld donnern.
→– Mais la guerre, dit Barbicane, la guerre est impossible dans les circonstances actuelles, et, quoi que puisse espérer mon honorable interrupteur, de longues années s’écouleront encore avant que nos canons tonnent sur un champ de bataille.
Das muß man sich nun gefallen lassen, und in einem andern Ideenkreise Nachahmung für unseren Thätigkeitstrieb suchen.«
→Il faut donc en prendre son parti et chercher dans un autre ordre d’idées un aliment à l’activité qui nous dévore ! »
Da die Versammlung merkte, daß ihr Präsident nun auf den Hauptpunkt kam, verdoppelte sie ihre Aufmerksamkeit.
→L’assemblée sentit que son président allait aborder le point délicat. Elle redoubla d’attention.
»Seit einigen Monaten, wackere Collegen«, fuhr Barbicane fort, »habe ich darüber nachgedacht, ob wir nicht – doch innerhalb unseres Specialfachs – im Stande wären, eine große, des neunzehnten Jahrhunderts würdige Forschung vorzunehmen, und ob nicht die Fortschritte in der Ballistik uns in den Stand setzten, sie glücklich auszuführen.
→« Depuis quelques mois, mes braves collègues, reprit Barbicane, je me suis demandé si, tout en restant dans notre spécialité, nous ne pourrions pas entreprendre quelque grande expérience digne du dix-neuvième siècle, et si les progrès de la balistique ne nous permettraient pas de la mener à bonne fin.
Zu dem Ende habe ich geforscht, gearbeitet, Berechnungen angestellt, und das Ergebniß meiner Studien war die Ueberzeugung, daß wir bei einer Unternehmung, die in jedem anderen Lande unausführbar sein würde, zu einem glücklichen Ziele gelangen müssen.
→J’ai donc cherché, travaillé, calculé, et de mes études est résultée cette conviction que nous devons réussir dans une entreprise qui paraîtrait impraticable à tout autre pays.
Uber dieses reiflich durchdachte Project will ich Ihnen nähere Mittheilung machen;
→Ce projet, longuement élaboré, va faire l’objet de ma communication ;
es ist Ihrer würdig, würdig der Vergangenheit des Gun-Clubs, und wird unfehlbar großes Aufsehen in der Welt machen!«
→il est digne de vous, digne du passé du Gun-Club, et il ne pourra manquer de faire du bruit dans le monde !
– Viel Aufsehen? rief ein leidenschaftlicher Artillerist. »Sehr viel Aufsehen, im echten Sinne des Worts«, erwiderte Barbicane. – Nicht unterbrechen! rief es von anderen Seiten.
→– Beaucoup de bruit ? s’écria un artilleur passionné. – Beaucoup de bruit dans le vrai sens du mot, répondit Barbicane. – N’interrompez pas ! répétèrent plusieurs voix.
»Ich bitte Sie also, wackere Collegen«, fuhr der Präsident fort, »mir Ihre volle Aufmerksamkeit zu schenken.«
→– Je vous prie donc, braves collègues, reprit le président, de m’accorder toute votre attention. »
Unwillkürliche Bewegung ergriff die Versammlung. Barbicane rückte rasch seinen Hut und drückte ihn fest, dann fuhr er mit ruhiger Stimme fort:
→Un frémissement courut dans l’assemblée. Barbicane, ayant d’un geste rapide assuré son chapeau sur sa tête, continua son discours d’une voix calme :
»Es ist keiner unter Ihnen, wackere Collegen, der nicht den Mond gesehen, oder mindestens von ihm sprechen gehört hätte.
→« Il n’est aucun de vous, braves collègues, qui n’ait vu la Lune, ou tout au moins, qui n’en ait entendu parler.
Wundern Sie sich nicht, daß ich Sie hier über das Gestirn der Nacht unterhalte. Vielleicht ist’s uns vorbehalten, für diese unbekannte Welt die Rolle des Columbus zu spielen.
→Ne vous étonnez pas si je viens vous entretenir ici de l’astre des nuits. Il nous est peut-être réservé d’être les Colombs de ce monde inconnu.
Begreifen Sie mich, unterstützen Sie mich mit allen Kräften, so will ich Sie führen, diese Eroberung zu machen, und der Name des Mondes wird sich denen der 36 Staaten anreihen, welche den großen Bund dieses Landes bilden.«
→Comprenez-moi, secondez-moi de tout votre pouvoir, je vous mènerai à sa conquête, et son nom se joindra à ceux des trente-six États qui forment ce grand pays de l’Union !
– Hurrah dem Mond! rief der Gun-Club wie mit einer Stimme.
→– Hurrah pour la Lune ! s’écria le Gun-Club d’une seule voix.
»Man hat viel Studien über den Mond gemacht«, fuhr Barbicane fort. »Seine Masse, Dichtigkeit, sein Gewicht und Umfang, seine Beschaffenheit, Bewegungen, Entfernung,
→– On a beaucoup étudié la Lune, reprit Barbicane ; sa masse, sa densité, son poids, son volume, sa constitution, ses mouvements, sa distance,
seine Rolle in der Sonnenwelt sind nun genau bekannt; man hat Mondkarten gefertigt, welche an vollkommener Ausführung den Erdkarten wenigstens gleich kommen, wofern sie dieselben nicht übertreffen;
→son rôle dans le monde solaire, sont parfaitement déterminés ; on a dressé des cartes sélénographiques avec une perfection qui égale, si même elle ne surpasse pas, celle des cartes terrestres ;
die Photographie hat von unserem Trabanten Musterbilder von unvergleichlicher Schönheit geliefert.
→la photographie a donné de notre satellite des épreuves d’une incomparable beauté.
Kurz, man weiß von dem Mond Alles, was die mathematischen Wissenschaften, Astronomie, Geologie, Optik uns lehren können; aber bis jetzt ist noch nie ein directer Verkehr mit demselben hergestellt worden.«
→En un mot, on sait de la Lune tout ce que les sciences mathématiques, l’astronomie, la géologie, l’optique peuvent en apprendre ; mais jusqu’ici il n’a jamais été établi de communication directe avec elle. »
Bei diesem Satz des Redners gab sich eine heftige Bewegung des Interesses und der Ueberraschung zu erkennen.
→Un violent mouvement d’intérêt et de surprise accueillit ces paroles.
»Gestatten Sie mir«, fuhr derselbe fort, »mit einigen Worten daran zu erinnern, wie einige glühende Geister in phantasievollen Reisebeschreibungen vorgaben, die Geheimnisse unseres Trabanten ergründet zu haben.
→« Permettez-moi, reprit-il, de vous rappeler en quelques mots comment certains esprits ardents, embarqués pour des voyages imaginaires, prétendirent avoir pénétré les secrets de notre satellite.
Im siebenzehnten Jahrhundert rühmte sich ein gewisser David Fabricius, die Bewohner des Mondes mit eigenen Augen gesehen zu haben.
→Au dix-septième siècle, un certain David Fabricius se vanta d’avoir vu de ses yeux des habitants de la Lune.
Im Jahre 1649 veröffentlichte ein Franzose J. Beaudoin, eine Reise in den Mond, von dem spanischen Abenteurer Dominico Gonzalez unternommen.
→En 1649, un Français, Jean Baudoin, publia le Voyage fait au monde de la Lune par Dominique Gonzalès, aventurier espagnol.
Zu derselben Zeit ließ Cyrano de Bergerac die berühmte Expedition, welche in Frankreich so viel Erfolg hatte, erscheinen.
→À la même époque, Cyrano de Bergerac fit paraître cette expédition célèbre qui eut tant de succès en France.
Später schrieb ein anderer Franzose, Fontenelle mit Namen, über die Mehrheit der Welten ein Hauptwerk; aber die Wissenschaft überbietet in ihrem Fortschritt auch die Meisterwerke!
→Plus tard, un autre Français – ces gens-là s’occupent beaucoup de la Lune –, le nommé Fontenelle, écrivit la Pluralité des Mondes, un chef-d’oeuvre en son temps ;
Um’s Jahr 1835 erzählte ein aus dem New-York Americain übersetztes Werkchen, Sir J. Herschel, der zum Zweck der astronomischen Studien an’s Cap der guten Hoffnung gesendet worden war, habe vermittelst eines vervollkommneten Teleskops den Mond bis auf eine Entfernung von achtzig Yards nahe gebracht.
→Vers 1835, un opuscule traduit du New York American raconta que Sir John Herschell, envoyé au cap de Bonne-Espérance pour y faire des études astronomiques, avait, au moyen d’un télescope perfectionné par un éclairage intérieur, ramené la Lune à une distance de quatre-vingts yards.
Da habe er ganz deutlich Höhlen beobachtet, worin Flußpferde hausten, grüne mit Goldsaum befranzte Berge, Schöpfe mit Hörnern von Elfenbein, weiße Rehe, Bewohner mit pergamentgleichen Flügeln, wie bei den Fledermäusen.
→Alors il aurait aperçu distinctement des cavernes dans lesquelles vivaient des hippopotames, de vertes montagnes frangées de dentelles d’or, des moutons aux cornes d’ivoire, des chevreuils blancs, des habitants avec des ailes membraneuses comme celles de la chauve-souris.
Dieses von einem Amerikaner Namens Locke verfaßte Werkchen hatte großen Erfolg. Bald aber erkannte man darin eine Mystification der Wissenschaft, und die Franzosen lachten zuerst darüber.«
→Cette brochure, oeuvre d’un Américain nommé Locke, eut un très grand succès. Mais bientôt on reconnut que c’était une mystification scientifique, et les Français furent les premiers à en rire.
– Uber einen Amerikaner lachen! rief J. T. Maston, da haben wir ja einen Casus belli . . .
→– Rire d’un Américain ! s’écria J.-T. Maston, mais voilà un casus belli !...
»Beruhigen Sie sich, mein würdiger Freund. Bevor die Franzosen lachten, haben sie sich von unserem Landsmanne vollständig anführen lassen.
→– Rassurez-vous, mon digne ami. Les Français, avant d’en rire, avaient été parfaitement dupes de notre compatriote.
Ich füge bei, daß ein gewisser Hans Pfaal aus Rotterdam in einem Ballon, der mit Stickstoffgas gefüllt war, welches 35mal leichter als Wasserstoffgas ist, in neunzehn Tagen bis zum Mond gelangte.
→Pour terminer ce rapide historique, j’ajouterai qu’un certain Hans Pfaal de Rotterdam, s’élançant dans un ballon rempli d’un gaz tiré de l’azote, et trente-sept fois plus léger que l’hydrogène, atteignit la Lune après dix-neuf jours de traversée.
Diese Reise war, gleich der vorausgehenden, nur eine Phantasie-Unternehmung, aber sie hatte einen populären amerikanischen Schriftsteller, der ein Genie von seltenem Tiefsinn war,
→Ce voyage, comme les tentatives précédentes, était simplement imaginaire, mais ce fut l’oeuvre d’un écrivain populaire en Amérique, d’un génie étrange et contemplatif.
Poé, zum Verfasser.« – Hurrah dem Edgar Poé! rief die Versammlung voll Begeisterung.
→ J’ai nommé Poe ! – Hurrah pour Edgard Poe ! s’écria l’assemblée, électrisée par les paroles de son président.
»So viel«, fuhr Barbicane fort, »von den Versuchen, die als lediglich wissenschaftlich durchaus ungenügend sind, um ernstlich Verbindungen mit dem Gestirn der Nacht einzurichten.
→– J’en ai fini, reprit Barbicane, avec ces tentatives que j’appellerai purement littéraires, et parfaitement insuffisantes pour établir des relations sérieuses avec l’astre des nuits.
Doch muß ich hinzufügen, daß einige praktische Geister den Versuch machten, sich wirklich mit ihm in Verbindung zu setzen.
→Cependant, je dois ajouter que quelques esprits pratiques essayèrent de se mettre en communication sérieuse avec lui.
Vor einigen Jahren machte ein deutscher Geometer den Vorschlag, eine Commission von Gelehrten in die Steppen Sibiriens zu schicken.
→Ainsi, il y a quelques années, un géomètre allemand proposa d’envoyer une commission de savants dans les steppes de la Sibérie.
Dort solle man auf ungeheuer ausgedehnten Ebenen unermeßliche geometrische Figuren mit Hilfe beleuchteter Metallspiegel entwerfen, unter anderen das Quadrat der Hypothenuse, das die Franzosen gewöhnlich ›Eselsbrücke‹ nennen.
→Là, sur de vastes plaines, on devait établir d’immenses figures géométriques, dessinées au moyen de réflecteurs lumineux, entre autres le carré de l’hypothénuse, vulgairement appelé le « Pont aux ânes » par les Français.
›Jedes intelligente Wesen‹, sagt der Geometer, ›muß die wissenschaftliche Bedeutung dieser Figur begreifen.
→« Tout être intelligent, disait le géomètre, doit comprendre la destination scientifique de cette figure.
Wenn es nun Mondbewohner giebt, so werden sie mit einer ähnlichen Figur antworten, und ist einmal die Verbindung eingerichtet, so ist’s keine schwere Sache, ein Alphabet zu schaffen, welches in Stand setzt, sich mit den Bewohnern des Mondes zu unterhalten.‹
→Les Sélénites, s’ils existent, répondront par une figure semblable, et la communication une fois établie, il sera facile de créer un alphabet qui permettra de s’entretenir avec les habitants de la Lune.
So lautet der Vorschlag des deutschen Geometers, aber er kam nicht zur Ausführung, und bis jetzt ist noch keine directe Verbindung zwischen der Erde und ihrem Trabanten eingerichtet.
→» Ainsi parlait le géomètre allemand, mais son projet ne fut pas mis à exécution, et jusqu’ici aucun lien direct n’a existé entre la Terre et son satellite.
Aber es ist dem praktischen Genie der Amerikaner vorbehalten, die Verbindung mit der Sternenwelt in’s Leben zu rufen.
→Mais il est réservé au génie pratique des Américains de se mettre en rapport avec le monde sidéral.
Das Mittel dafür ist einfach, leicht, sicher, unfehlbar; mein Vorschlag wird’s Ihnen auseinandersetzen.«
→Le moyen d’y parvenir est simple, facile, certain, immanquable, et il va faire l’objet de ma proposition. »
Lautes Beifallgeschrei, ein Sturm von Zurufen erfolgte.
→Un brouhaha, une tempête d’exclamations accueillit ces paroles.
Es war auch nicht ein Einziger unter den Anwesenden, der nicht von den Worten des Redners bewältigt, hingerissen wurde.
→Il n’était pas un seul des assistants qui ne fût dominé, entraîné, enlevé par les paroles de l’orateur.
– Hört! Hört! Stille doch! rief man auf allen Seiten. Als es wieder ruhig geworden, fuhr Barbicane mit ernsterer Stimme fort:
→« Écoutez ! Écoutez ! Silence donc ! » s’écriat-on de toutes parts. Lorsque l’agitation fut calmée, Barbicane reprit d’une voix plus grave son discours interrompu :
»Sie wissen, welche Fortschritte die Ballistik seit einigen Jahren gemacht hat, und zu welch hohem Grade der Vollkommenheit diese Waffen gelangt wären, wenn der Krieg fortgedauert hätte.
→« Vous savez, dit-il, quels progrès la balistique a faits depuis quelques années et à quel degré de perfection les armes à feu seraient parvenues, si la guerre eût continué.
Ebenso ist’s Ihnen im Allgemeinen nicht unbekannt, daß die Widerstandskraft der Kanonen und die Treibkraft des Pulvers ohne Grenzen sind.
→Vous n’ignorez pas non plus que, d’une façon générale, la force de résistance des canons et la puissance expansive de la poudre sont illimitées.
Nun! von diesem Grundgedanken ausgehend, habe ich mir die Frage gestellt, ob es nicht, vermittelst hinreichender Vorrichtung innerhalb bestimmter Widerstandsbedingungen, möglich wäre, ein Geschoß bis zum Mond zu entsenden!«
→Eh bien ! partant de ce principe, je me suis demandé si, au moyen d’un appareil suffisant, établi dans des conditions de résistance déterminées, il ne serait pas possible d’envoyer un boulet dans la Lune. »
Bei diesen Worten entfuhr ein staunendes »Oh!« aus beklommener Brust von Tausenden; dann nach einer kleinen Pause, gleich der Stille, welche dem Donner vorausgeht,
→À ces paroles, un « oh ! » de stupéfaction s’échappa de mille poitrines haletantes ; puis il se fit un moment de silence, semblable à ce calme profond qui précède les coups de tonnerre.
entlud sich ein gewitterartiger Beifallssturm von Schreien und Rufen, daß der Sitzungssaal davon erbebte. Der Präsident versuchte zu sprechen; vergebens.
→Et, en effet, le tonnerre éclata, mais un tonnerre d’applaudissements, de cris, de clameurs, qui fit trembler la salle des séances. Le président voulait parler ; il ne le pouvait pas.
Erst nach zehn Minuten konnte er zum Wort kommen.
→Ce ne fut qu’au bout de dix minutes qu’il parvint à se faire entendre.
»Lassen Sie mich ausreden«, fuhr er kalt fort.
→« Laissez-moi achever, reprit-il froidement.
»Ich habe die Frage unter allen Gesichtspunkten betrachtet, habe sie entschlossen angefaßt, und aus meinen unbestreitbaren Berechnungen ergiebt sich, daß jedes Geschoß, das mit einer anfänglichen Geschwindigkeit von 12,000 Yards in der Secunde in der Richtung nach dem Mond hin abgeschleudert wird, nothwendig dort anlangen muß.
→J’ai pris la question sous toutes ses faces, je l’ai abordée résolument, et de mes calculs indiscutables il résulte que tout projectile doué d’une vitesse initiale de douze mille yards par seconde, et dirigé vers la Lune, arrivera nécessairement jusqu’à elle.
Ich habe daher die Ehre, meine wackeren Collegen, Ihnen dieses kleine Experiment vorzuschlagen!«
→J’ai donc l’honneur de vous proposer, mes braves collègues, de tenter cette petite expérience ! »
- III -
WELCHEN EINDRUCK BARBICANE’S MITTHEILUNG MACHTE.
→Effet de la communication Barbicane
Der Eindruck, welchen diese letzten Worte des ehrenwerthen Präsidenten machten, läßt sich nicht beschreiben.
→Il est impossible de peindre l’effet produit par les dernières paroles de l’honorable président.
Das war ein Schreien! ein Grunzen! ein Rufen mit Hurrah! Hip! Hip! Hip! und allen den Naturlauten, woran die amerikanische Sprache so reich ist; es war ein Getümmel, ein Lärmen ohne Gleichen!
→Quels cris ! quelles vociférations ! quelle succession de grognements, de hurrahs, de « hip ! hip ! hip ! » et de toutes ces onomatopées qui foisonnent dans la langue américaine ! C’était un désordre, un brouhaha indescriptible !
Die Kehlen schrieen, die Hände klaschten, die Füße stampften den Boden.
→Les bouches criaient, les mains battaient, les pieds ébranlaient le plancher des salles.
All the weapons in the museum discharged at once could not have more violently set in motion the waves of sound.
→Toutes les armes de ce musée d’artillerie, partant à la fois, n’auraient pas agité plus violemment les ondes sonores.
Kein Wunder das: es giebt Kanoniere, die im Lärmen mit ihren Kanonen wetteifern.
→Cela ne peut surprendre. Il y a des canonniers, presque aussi bruyants que leurs canons.
Barbicane bewahrte mitten in diesem Enthusiasmus seine Kaltblütigkeit;
→Barbicane demeurait calme au milieu de ces clameurs enthousiastes ; peut-être voulait-il encore adresser quelques paroles à ses collègues, car ses gestes réclamèrent le silence, et son timbre fulminant s’épuisa en violentes détonations.
seine Handbewegungen forderten vergebens zur Stille auf, die donnernden Töne seiner Glocke wurden nicht gehört. Man riß ihn von seinem Präsidentenstuhl und trug ihn im Triumph umher.
→On ne l’entendit même pas. Bientôt il fut arraché de son siège, porté en triomphe, et des mains de ses fidèles camarades il passa dans les bras d’une foule non moins surexcitée.
Ein Amerikaner läßt sich nicht in Bestürzung versetzen. Für den Begriff »unmöglich« findet sich in seinem Wörterbuch kein Ausdruck.
→Rien ne saurait étonner un Américain. On a souvent répété que le mot « impossible » n’était pas français ; on s’est évidemment trompé de dictionnaire.
In Amerika ist Alles leicht, einfach, die mechanischen Schwierigkeiten sind wie todtgeboren.
→En Amérique, tout est facile, tout est simple, et quant aux difficultés mécaniques, elles sont mortes avant d’être nées.
Ein wahrer Yankee war nicht im Stande, nur einen Schein von Schwierigkeit zwischen Barbicane’s Vorschlag und seiner Ausführung zu erkennen.
→Entre le projet Barbicane et sa réalisation, pas un véritable Yankee ne se fût permis d’entrevoir l’apparence d’une difficulté.
Gesagt, gethan. Der Triumphzug des Präsidenten dauerte den ganzen Abend;
→Chose dite, chose faite. La promenade triomphale du président se prolongea dans la soirée.
es war ein echter Fackelzug. Irländer, Franzosen, Schotten, alle die gemischten Nationalitäten, woraus die Bevölkerung Marylands besteht, schrieen in ihrer Muttersprache, und es mischten sich die Vivat!
→Une véritable marche aux flambeaux. Irlandais, Allemands, Français, Écossais, tous ces individus hétérogènes dont se compose la population du Maryland, criaient dans leur langue maternelle, et les vivats,
Hurrah! und Bravo! in einem Schwung, der über alle Beschreibung geht.
→les hurrahs, les bravos s’entremêlaient dans un inexprimable élan.
Luna, als begriffe sie, daß es sich um sie handle, strahlte in heiterer Pracht, die irdischen Feuer verdunkelnd.
→Précisément, comme si elle eût compris qu’il s’agissait d’elle, la Lune brillait alors avec une sereine magnificence, éclipsant de son intense irradiation les feux environnants.
Alle Yankees richteten die Blicke nach ihrer glänzenden Scheibe; die Einen grüßten sie mit der Hand, die Anderen mit zärtlichenWorten;
→Tous les Yankees dirigeaient leurs yeux vers son disque étincelant ; les uns la saluaient de la main, les autres l’appelaient des plus doux noms ;
diese maßen sie mit den Augen, Andere drohten mit der Faust: ein Optiker hatte bis Mitternacht nur Augengläser zu verkaufen.
→ceux-ci la mesuraient du regard, ceux-là la menaçaient du poing ; de huit heures à minuit, un opticien de Jone’s-Fall-Street fit sa fortune à vendre des lunettes.
Frau Luna wurde wie eine Dame der hochvornehmen Welt lorgnettirt,
→L’astre des nuits était lorgné comme une lady de haute volée.
und das mit einer Rücksichtslosigkeit, wie sie amerikanischen Gutsbesitzern eigen ist.
→Les Américains en agissaient avec un sans-façon de propriétaires.
Gerade als gehöre die blonde Phöbe bereits ihren kühnen Eroberern an als Gebietstheil der Union.
→Il semblait que la blonde Phoebé appartînt à ces audacieux conquérants et fît déjà partie du territoire de l’Union.
Und doch handelte sich’s erst darum, ein Geschoß zu ihr zu schleudern: eine ziemlich brutale Art Verbindungen anzuknüpfen, selbst gegenüber einem Trabanten; doch ist sie unter den civilisirten Nationen sehr in Gebrauch.
→Et pourtant il n’était question que de lui envoyer un projectile, façon assez brutale d’entrer en relation, même avec un satellite, mais fort en usage parmi les nations civilisées.
Es war Mitternacht, und der Enthusiasmus war auf seinem Höhepunkt, verbreitete sich gleichmäßig unter allen Klassen der Bevölkerung:
→Minuit venait de sonner, et l’enthousiasme ne baissait pas ; il se maintenait à dose égale dans toutes les classes de la population ;
die Stadtbehörden, Gelehrten, Großhändler und Kaufleute, Lastträger, verständige Leute und Gelbschnäbel, fühlten sich bis in die zartesten Fasern des Daseins aufgeregt; es handelte sich um eine National-Unternehmung;
→le magistrat, le savant, le négociant, le marchand, le portefaix, les hommes intelligents aussi bien que les gens « verts », se sentaient remués dans leur fibre la plus délicate ; il s’agissait là d’une entreprise nationale ;
so waren denn auch die Ober- und Unterstadt, die Quais an den Ufern das Patapsco, die Fahrzeuge in ihren Bassins dicht voll gedrängt von einer Menge im Rausch der Freude, des Gin und Whisky;
→aussi la ville haute, la ville basse, les quais baignés par les eaux du Patapsco, les navires emprisonnés dans leurs bassins regorgeaient d’une foule ivre de joie, de gin et de whisky ;
jeder plauderte, schwatzte, disputirte, discutirte, billigte, klatschte,
→chacun conversait, pérorait, discutait, disputait, approuvait, applaudissait,
von dem Gentleman, der auf dem Kanapee der Schenkstube vor seinem Schoppen Sherry-Cobbler flegelhaft hingestreckt lag, bis zu dem Bootsmann, der in den dunklen Kneipen von Fells-Point sich mit »Knock me down« betrank.
→depuis le gentleman nonchalamment étendu sur le canapé des bar-rooms devant sa chope de sherrycobbler, jusqu’au waterman qui se grisait de « casse-poitrine » dans les sombres tavernes du Fells-Point.
Gegen zwei Uhr legte sich die Aufregung. Nun gelang es dem Präsidenten heim zu kommen, wie ein geräderter Mann.
→Cependant, vers deux heures, l’émotion se calma. Le président Barbicane parvint à rentrer chez lui, brisé, écrasé, moulu.
Es gehörte eine Herkulesnatur dazu, solch einen Enthusiasmus zu bestehen.
→Un hercule n’eût pas résisté à un enthousiasme pareil.
Die Menge auf den Straßen verlief sich allmälig.
Die vier Eisenbahnen, welche in Baltimore zusammentreffen, nach dem Ohio, Susquehanna, Philadelphia und Washington, führten das auswärtige Publicum nach den vier Weltgegenden zurück, und die Stadt kam wieder in einen verhältnißmäßig ruhigeren Zustand.
→Les quatre rails-roads de l’Ohio, de Susquehanna, de Philadelphie et de Washington, qui convergent à Baltimore, jetèrent le public hexogène aux quatre coins des États-Unis, et la ville se reposa dans une tranquillité relative.
Ubrigens wäre es ein Irrthum, wenn man glaubte, nur zu Baltimore habe diesen Abend solche Aufregung geherrscht.
→Ce serait d’ailleurs une erreur de croire que, pendant cette soirée mémorable, Baltimore fût seule en proie à cette agitation.
Die großen Städte der Union, New-York, Boston, Albany, Washington, Richmond, Crescent-City, Charleston, Mobile, von Texas bis Massachussets, von Michigan bis Florida, nahmen alle Theil an der Schwärmerei der Begeisterung.
→Les grandes villes de l’Union, New York, Boston, Albany, Washington, Richmond, Crescent-City, Charleston, la Mobile, du Texas au Massachusetts, du Michigan aux Florides, toutes prenaient leur part de ce délire.
Die 30,000 correspondirenden Mitglieder des Gun-Clubs kannten ja den Brief ihres Präsidenten, und warteten mit gleicher Ungeduld auf die merkwürdige Mittheilung des 5. October.
→En effet, les trente mille correspondants du Gun-Club connaissaient la lettre de leur président, et ils attendaient avec une égale impatience la fameuse communication du 5 octobre.
Sowie daher die Worte des Redners seinen Lippen entströmten, wurden sie noch denselben Abend von den Telegraphendrähten durch alle Staaten der Union befördert, mit einer Schnelligkeit von 248,447 (engl.) Meilen in der Secunde.
→Aussi, le soir même, à mesure que les paroles s’échappaient des lèvres de l’orateur, elles couraient sur les fils télégraphiques, à travers les États de l’Union, avec une vitesse de deux cent quarante-huit mille quatre cent quarante-sept milles à la seconde.
Man kann also ganz bestimmt sagen, daß die Vereinigten Staaten Amerikas, welche zehnmal so groß als Frankreich sind, in demselben Augenblick in einem einzigen Hurrah zusammen stimmten, und daß 25 Millionen Herzen, von Stolz geschwellt, denselben Pulsschlag fühlten.
→On peut donc dire avec une certitude absolue qu’au même instant les États-Unis d’Amérique, dix fois grands comme la France, poussèrent un seul hurrah, et que vingt-cinq millions de coeurs, gonflés d’orgueil, battirent de la même pulsation.
Am folgenden Morgen nahmen 15,000 Journale, Tags- und Wochenblätter, monatliche und zweimonatliche Zeitschriften, die Frage in Betrachtung;
→Le lendemain, quinze cents journaux quotidiens, hebdomadaires, bimensuels ou mensuels, s’emparèrent de la question ;
sie prüften dieselbe unter den verschiedenen Gesichtspunkten, dem physischen, meteorologischen, ökonomischen oder moralischen, auf dem Standpunkt des Ubergewichts in Politik oder Civilisation.
→ils l’examinèrent sous ses différents aspects physiques, météorologiques, économiques ou moraux, au point de vue de la prépondérance politique ou de la civilisation.
Man fragte, ob denn der Mond ein fertiger Weltkörper sei, oder noch Umbildungen unterworfen.
→Ils se demandèrent si la Lune était un monde achevé, si elle ne subissait plus aucune transformation.
Glich er der Erde zu der Epoche, da dieselbe noch keine Atmosphäre hatte?
→Ressemblait-elle à la Terre au temps où l’atmosphère n’existait pas encore ?
Welchen Anblick würde seine unsichtbare Seite unserer Erdkugel darbieten? Obwohl es sich nur erst darum handelte, eine Kugel dahin zu schleudern, so sahen doch Alle, daß eine Reihe von Untersuchungen von diesem Punkt ausgehen würden;
→Quel spectacle présentait cette face invisible au sphéroïde terrestre ? Bien qu’il ne s’agît encore que d’envoyer un boulet à l’astre des nuits,
Alle gaben sich der Hoffnung hin, Amerika werde in die tiefverhüllten Geheimnisse der mysteriösen Scheibe dringen, und Manche schienen sogar zu befürchten, seine Eroberung werde auffallend das europäische Gleichgewicht stören.
→tous voyaient là le point de départ d’une série d’expériences ; tous espéraient qu’un jour l’Amérique pénétrerait les derniers secrets de ce disque mystérieux, et quelques-uns même semblèrent craindre que sa conquête ne dérangeât sensiblement l’équilibre européen.
Nachdem das Project besprochen war, setzte kein einziges Blatt seine Ausführbarkeit in Zweifel; die von den gelehrten, wissenschaftlichen oder religiösen Gesellschaften herausgegebenen periodischen Blätter, Brochüren, Bulletins, Magazine strichen seine Vortheile heraus,
→Le projet discuté, pas une feuille ne mit en doute sa réalisation ; les recueils, les brochures, les bulletins, les « magazines » publiés par les sociétés savantes, littéraires ou religieuses,
und die »Gesellschaft für Naturgeschichte« zu Boston, die »Amerikanische Gesellschaft der Wissenschaften und Künste« zu Albany, die »Geographische und Statistische Gesellschaft« zu New-York,
→en firent ressortir les avantages, et « la Société d’Histoire naturelle » de Boston, « la Société américaine des sciences et des arts » d’Albany, « la Société géographique et statistique » de New York,
die »Amerikanische Philosophische Gesellschaft« zu Philadelphia, das »Smithson’sche Institut« zu Washington, sendeten in tausend Zuschriften dem Gun-Club Glückwünsche, mit unverzüglichen Anerbietungen von Geld und Dienstleistung.
→« la Société philosophique américaine » de Philadelphie, « l’Institution Smithsonienne » de Washington, envoyèrent dans mille lettres leurs félicitations au Gun-Club, avec des offres immédiates de service et d’argent.
Darum, kann man kecklich versichern, gab’s auch nie einen Vorschlag, dem so viele Anhänger zufielen; von Zweifeln, Bedenken, Besorgnissen war keine Rede.
→Aussi, on peut le dire, jamais proposition ne réunit un pareil nombre d’adhérents ; d’hésitations, de doutes, d’inquiétudes, il ne fut même pas question.
In Europa, zumal in Frankreich, hätte wohl die Idee, ein Geschoß bis zum Mond zu schleudern, Scherzreden, Caricaturen, Spottlieder hervorgerufen: so etwas hätte sich Jemand nicht einfallen lassen dürfen; kein »Lifepreserver« auf der Welt hätte gegen die allgemeine Entrüstung geschützt.
→Quant aux plaisanteries, aux caricatures, aux chansons qui eussent accueilli en Europe, et particulièrement en France, l’idée d’envoyer un projectile à la Lune, elles auraient fort mal servi leur auteur ; tous les « lifepreservers » du monde, eussent été impuissants à le garantir contre l’indignation générale.
In der neuenWelt giebt’s Dinge, die über’s Lachen hinaus sind. Impey Barbicane wurde daher von dem Tag an den größten Bürgern der Vereinigten Staaten angereiht, er galt etwa für einen Washington der Wissenschaft.
→Il y a des choses dont on ne rit pas dans le Nouveau Monde. Impey Barbicane devint donc, à partir de ce jour, un des plus grands citoyens des États-Unis, quelque chose comme le Washington de la science, et un trait, entre plusieurs, montrera jusqu’où allait cette inféodation subite d’un peuple à un homme.
Einige Tage nach der famosen Sitzung des Gun-Clubs kündigte der Director einer englischen Theatertruppe zu Baltimore das Shakespeare’sche »Viel Lärmen um Nichts« an.
→Quelques jours après la fameuse séance du Gun-Club, le directeur d’une troupe anglaise annonça au théâtre de Baltimore la représentation de « Much ado about nothing ».
Da das Stadtvolk darin eine verletzende Anspielung auf die Projecte Barbicane’s sah, drang es in den Theatersaal, zertrümmerte die Bänke und nöthigte den unglücklichen Director, seinen Zettel abzuändern.
→Mais la population de la ville, voyant dans ce titre une allusion blessante aux projets du président Barbicane, envahit la salle, brisa les banquettes et obligea le malheureux directeur à changer son affiche.
Als gescheiter Mann beugte er sich dem Volkswillen, setzte an die Stelle des leidigen Stücks desselben Dichters »Wie es Euch beliebt«, und bekam einige Wochen beispiellos enorme Einnahmen.
→Celui-ci, en homme d’esprit, s’inclinant devant la volonté publique, remplaça la malencontreuse comédie par « As you like it », et, pendant plusieurs semaines, il fit des recettes phénoménales.
- IV -
GUTACHTEN DES OBSERVATORIUMS ZU CAMBRIDGE.
→Réponse de l’Observatoire de Cambridge
Inzwischen verlor Barbicane inmitten der Huldigungen, die ihm zu Theil wurden, keinen Augenblick.
→Cependant Barbicane ne perdit pas un instant au milieu des ovations dont il était l’objet.
Vor allem ließ er die Bureaux des Gun-Clubs zu einer Berathung sich versammeln.
→Son premier soin fut de réunir ses collègues dans les bureaux du Gun-Club.
Man beschloß, über die astronomische Seite des Unternehmens die Astronomen zu befragen;
→Là, après discussion, on convint de consulter les astronomes sur la partie astronomique de l’entreprise ;
sodann auf Grund eines Gutachtens derselben sich über die technischen Mittel zu bereden, um nichts zu versäumen, was den Erfolg des großen Versuchs sichern könne.
→leur réponse une fois connue, on discuterait alors les moyens mécaniques, et rien ne serait négligé pour assurer le succès de cette grande expérience.
Es wurde daher ein klar und genau abgefaßtes Schreiben mit speciellen Fragen redigirt, und an das Observatorium zu Cambridge in Massachussets gerichtet.
→Une note très précise, contenant des questions spéciales, fut donc rédigée et adressée à l’Observatoire de Cambridge, dans le Massachusetts.
Dieser Sitz der ersten Universität in den Vereinigten Staaten ist durch sein astronomisches Bureau sehr berühmt.
→Cette ville, où fut fondée la première Université des États-Unis, est justement célèbre par son bureau astronomique.
Da finden sich die verdienstvollsten Gelehrten und das weitreichende Teleskop, mit dessen Hilfe Bond das Nebelgestirn Andromeda durchdrang und Clarke den Trabanten des Sirius entdeckte.
→Là se trouvent réunis des savants du plus haut mérite ; là fonctionne la puissante lunette qui permit à Bond de résoudre la nébuleuse d’Andromède et à Clarke de découvrir le satellite de Sirius.
Das Vertrauen des Gun-Clubs zu diesem Institut war also in jeder Hinsicht gerechtfertigt.
→Cet établissement célèbre justifiait donc à tous les titres la confiance du Gun-Club.
Zwei Tage nachher traf die so ungeduldig erwartete Antwort beim Präsidenten Barbicane ein.
→Aussi, deux jours après, sa réponse, si impatiemment attendue, arrivait entre les mains du président Barbicane.
Folgendes ihr Wortlaut: Der Director des Observatoriums zu Cambridge an den Präsidenten des Gun-Clubs zu Baltimore.
→Elle était conçue en ces termes : Le Directeur de l’Observatoire de Cambridge au Président du Gun-Club, à Baltimore.
Cambridge, 7. October. »Bei Empfang Ihres geehrten, unterm 6. d. im Namen der Mitglieder des Gun-Clubs zu Baltimore an das Observatorium zu Cambridge gerichteten Schreibens hat sich unser Bureau unverzüglich versammelt und für angemessen erachtet, folgendermaßen zu antworten:
→« Cambridge, 7 octobre. « Au reçu de votre honorée du 6 courant, adressée à l’Observatoire de Cambridge au nom des membres du Gun-Club de Baltimore, notre bureau s’est immédiatement réuni, et il a jugé à propos de répondre comme suit :
Die ihm vorgelegten Fragen sind: 1. Ist’s möglich, ein Wurfgeschoß auf den Mond zu schleudern?
→« Les questions qui lui ont été posées sont celles-ci : « 1º Est-il possible d’envoyer un projectile dans la Lune ?
2. Welches ist genau berechnet die Entfernung der Erde von ihrem Trabanten?
→« 2º Quelle est la distance exacte qui sépare la Terre de son satellite ?
3. Binnen welcher Zeit hätte das Geschoß bei einer hinreichenden Anfangsgeschwindigkeit diese Distanz zu durchfliegen; folglich in welchem Zeitpunkt wird man es abschleudern müssen, damit es in einem bestimmten Moment auf dem Mond eintreffe?
→« 3º Quelle sera la durée du trajet du projectile auquel aura été imprimée une vitesse initiale suffisante, et, par conséquent, à quel moment devra-t-on le lancer pour qu’il rencontre la Lune en un point déterminé ?
4. In welchem Zeitpunkt wird der Mond genau in der Stellung sich befinden, welche am günstigsten ist, daß er von demselben getroffen werde?
→« 4º À quel moment précis la Lune se présentera-t-elle dans la position la plus favorable pour être atteinte par le projectile ?
5. Nach welchem Punkt am Himmel wird das Geschütz zu richten sein, womit das Projectil abgeschossen werden soll?
→« 5º Quel point du ciel devra-t-on viser avec le canon destiné à lancer le projectile ?
6. An welcher Stelle wird sich der Mond am Himmel befinden, wann das Geschoß abfliegen wird?
→« 6º Quelle place la Lune occupera-t-elle dans le ciel au moment où partira le projectile ?
Die Antwort auf die erste Frage ist: Ja, es ist möglich, ein Projectil auf den Mond zu schleudern, wenn es gelingt, demselben eine Anfangsgeschwindigkeit von 12,000 Yards in der Secunde zu geben.
→« Oui, il est possible d’envoyer un projectile dans la Lune, si l’on parvient à animer ce projectile d’une vitesse initiale de douze mille yards par seconde.
Richtiger Berechnung nach reicht diese Geschwindigkeit hin.
→Le calcul démontre que cette vitesse est suffisante.
Je weiter man sich von der Erde entfernt, nimmt die Schwerkraft ab im umgekehrten Verhältniß des Quadrats der Entfernung, also z.B. für eine dreimal größere Entfernung bedarf’s einer neunmal geringeren Bewegkraft.
→À mesure que l’on s’éloigne de la Terre, l’action de la pesanteur diminue en raison inverse du carré des distances, c’est-à-dire que, pour une distance trois fois plus grande, cette action est neuf fois moins forte.
Folglich wird die Schwere des Geschosses reißend abnehmen und endlich völlig aufhören im Moment, wo die Anziehungskraft der Erde von der des Mondes aufgewogen wird, d.h. bei 47 52theilen der Entfernungslinie.
→En conséquence, la pesanteur du boulet décroîtra rapidement, et finira par s’annuler complètement au moment où l’attraction de la Lune fera équilibre à celle de la Terre, c’est-à-dire aux quarante-sept cinquante-deuxièmes du trajet.
In diesem Moment wird das Projectil keine Schwerkraft mehr haben, und sowie es noch weiter fliegt, wirkt die Anziehungskraft des Mondes auf dasselbe ein, und es fällt auf den Mond.
→En ce moment, le projectile ne pèsera plus, et, s’il franchit ce point, il tombera sur la Lune par l’effet seul de l’attraction lunaire.
Theoretisch ist hiermit die Möglichkeit des Experiments bewiesen; ob es gelingt, hängt allein von der Kraft der angewendeten Maschine ab.
→La possibilité théorique de l’expérience est donc absolument démontrée ; quant à sa réussite, elle dépend uniquement de la puissance de l’engin employé.
Auf die zweite Frage lautet die Antwort:
→« Sur la deuxième question : – Quelle est la distance exacte qui sépare la Terre de son satellite ?
Der Mond beschreibt bei seinem Umlauf um die Erde nicht einen Kreis, sondern eine Ellipse, worin unsere Erdkugel einen der Brennpunkte einnimmt; demnach befindet sich der Mond in einer bald näheren, bald weiteren Entfernung von der Erde, astronomisch ausgedrückt, bald in der Erdnähe, bald in der Erdferne.
→Луна описывает вокруг Земли не круг, а эллипс, в одном из фокусов которого находится наша планета; вследствие этого Луна в разное время находится в различных расстояниях от Земли; наибольшее расстояние называется апогеем, наименьшее – перигеем.
Nun ist der Unterschied zwischen seinem weitesten und nächsten Abstand ziemlich bedeutend, so daß man im besonderen Fall denselben nicht unberücksichtigt lassen darf.
→Or, la différence entre sa plus grande et sa plus petite distance est assez considérable, dans l’espèce, pour qu’on ne doive pas la négliger.
Die größte Entfernung des Mondes beträgt nämlich 247,525 Meilen (= 99,640 Lieues zu vier Kilometer), die geringste nur 218,657 (= 88,010 Lieues), so daß der Unterschied 28,895 (= 11,636 Lieues) beträgt, also mehr als den neunten Theil der Umlaufslinie.
→En effet, dans son apogée, la Lune est à deux cent quarante-sept mille cinq cent cinquante-deux milles (99 640 lieues de 4 kilomètres), et dans son périgée à deux cent dix-huit mille six cent cinquante-sept milles seulement (88 010 lieues), ce qui fait une différence de vingt-huit mille huit cent quatrevingt- quinze milles (11 630 lieues), ou plus du neuvième du parcours.
Der Abstand der Erdnähe muß nun den Berechnungen zu Grunde gelegt werden.
→C’est donc la distance périgéenne de la Lune qui doit servir de base aux calculs.
Auf die dritte Frage:
→« Sur la troisième question : – Quelle sera la durée du trajet du projectile auquel aura été imprimée une vitesse initiale suffisante, et, par conséquent, à quel moment devra-t-on le lancer pour qu’il rencontre la Lune en un point déterminé ?
Wenn das Geschoß die Anfangsgeschwindigkeit von 12,000 Yards in der Secunde, welche man ihm beim Abschießen gäbe, unverändert beibehielte, so bedürfte es nur etwa neun Stunden, um an dem Ort seiner Bestimmung anzulangen;
→« Si le boulet conservait indéfiniment la vitesse initiale de douze mille yards par seconde qui lui aura été imprimée à son départ, il ne mettrait que neuf heures environ à se rendre à sa destination ;
da aber diese Geschwindigkeit in zunehmendem Verhältniß sich beständig vermindert, so wird es aller Berechnung nach 300,000 Secunden brauchen, d.h. 83 Stunden und 20 Minuten, um an den Punkt zu gelangen, wo die Anziehungskraft der Erde und des Mondes sich aufwiegen,
→mais comme cette vitesse initiale ira continuellement en décroissant, il se trouve, tout calcul fait, que le projectile emploiera trois cent mille secondes, soit quatre-vingt-trois heures et vingt minutes, pour atteindre le point où les attractions terrestre et lunaire se font équilibre,
und von diesem Punkt an bedarf es noch 50,000 Secunden, oder 13 Stunden, 53 Minuten und 20 Secunden, um auf den Mond zu fallen.
→et de ce point il tombera sur la Lune en cinquante mille secondes, ou treize heures cinquante-trois minutes et vingt secondes.
Man muß es also 97 Stunden, 13 Minuten und 20 Secunden eher abschießen, als der Mond an dem Punkt, wohin man zielt, ankommen wird.
→Il conviendra donc de le lancer quatre-vingt-dix-sept heures treize minutes et vingt secondes avant l’arrivée de la Lune au point visé.
Auf die vierte Frage:
→« Sur la quatrième question : – À quel moment précis la Lune se présentera-t-elle dans la position la plus favorable pour être atteinte par le projectile ?
Nach dem Gesagten muß man zuerst die Zeit der Erdnähe des Mondes wählen, und zugleich den Moment, wo er sich im Zenith befinden wird,
→« D’après ce qui vient d’être dit ci-dessus, il faut d’abord choisir l’époque où la Lune sera dans son périgée, et en même temps le moment où elle passera au zénith,
wodurch die Linie, welche das Geschoß zurückzulegen hat, um das Maaß eines Erdradius kürzer wird, nämlich um 3919 Meilen;
→ce qui diminuera encore le parcours d’une distance égale au rayon terrestre, soit trois mille neuf cent dix-neuf milles ;
so daß die zu durchlaufende Linie definitiv 214,976 Meilen (= 86,410 Lieues) betragen wird.
→de telle sorte que le trajet définitif sera de deux cent quatorze mille neuf cent soixante-seize milles (86 410 lieues).
Aber wenn auch der Mond allmonatlich in seine Erdnähe kommt, so steht er in dem Moment nicht immer im Zenith:
→Mais, si chaque mois la Lune passe à son périgée, elle ne se trouve pas toujours au zénith à ce moment.
ein Zusammentreffen, welches nur in langen Zwischenräumen stattfindet. Solch ein Zusammentreffen der Erdnähe mit dem Zenithstand ist also abzuwarten.
→Elle ne se présente dans ces deux conditions qu’à de longs intervalles. Il faudra donc attendre la coïncidence du passage au périgée et au zénith.
Glücklicherweise wird am vierten December folgenden Jahres sich bei dem Mond diese doppelte Bedingung ergeben:
um Mitternacht wird er in seine Erdnähe treten, d.h. seinen kürzesten Abstand von der Erde, und zu gleicher Zeit wird er im Zenith stehen.
→à minuit, elle sera dans son périgée, c’est-à-dire à sa plus courte distance de la Terre, et elle passera en même temps au zénith.
Auf die fünfte Frage: Die vorausgehenden Bemerkungen zu Grunde gelegt, wird das Geschütz auf den Zenith des Ortes gerichtet werden müssen;
→« Sur la cinquième question : – Quel point du ciel devra-t-on viser avec le canon destiné à lancer le projectile ?
dergestalt wird der Schuß perpendiculär auf die Fläche des Horizonts gehen, und das Geschoß wird um so schneller der Anziehungskraft der Erde entzogen.
→« Les observations précédentes étant admises, le canon devra être braqué sur le zénith du lieu ; de la sorte, le tir sera perpendiculaire au plan de l’horizon, et le projectile se dérobera plus rapidement aux effets de l’attraction terrestre.
Aber damit der Mond in den Zenith eines Ortes zu stehen komme, darf dieser Ort nicht unter höherem Breitegrad liegen, als die Abweichung dieses Gestirns vom Aequator beträgt, mit anderen Worten, er muß zwischen 0° und 28° nördlicher oder südlicher Breite sich befinden.
→Mais, pour que la Lune monte au zénith d’un lieu, il faut que ce lieu ne soit pas plus haut en latitude que la déclinaison de cet astre, autrement dit, qu’il soit compris entre 0 degré et 28 degrés de latitude nord ou sud.
An jedem anderen Ort würde der Schuß nothwendig in schiefer Richtung geschehen, was dem Gelingen des Experiments hinderlich sein würde.
→En tout autre endroit, le tir devrait être nécessairement oblique, ce qui nuirait à la réussite de l’expérience.
Auf die sechste Frage:
→« Sur la sixième question : – Quelle place la Lune occupera-t-elle dans le ciel au moment où partira le projectile ?
Im Augenblick, wo das Projectil in den Weltraum geschleudert wird, muß der Mond, der in seiner Bahn täglich 13 Grad, 10 Minuten und 35 Secunden läuft, sich viermal so weit vom Zenithpunkt entfernt befinden, nämlich 52 Grad, 42 Minuten und 20 Secunden,
→« Au moment où le projectile sera lancé dans l’espace, la Lune, qui avance chaque jour de treize degrés dix minutes et trente-cinq secondes, devra se trouver éloignée du point zénithal de quatre fois ce nombre, soit cinquante-deux degrés quarante-deux minutes et vingt secondes,
denn so lange wird er noch zu laufen haben.
→ espace qui correspond au chemin qu’elle fera pendant la durée du parcours du projectile.
Aber da man auch die Abweichung in Anschlag bringen muß, welche die Bewegung der Erde um ihre Achse bei dem Geschoß hervorbringen wird, und da dasselbe erst nach einer Abweichung von sechzehn Halbdurchmesser der Erde auf dem Mond ankommen wird,
→Mais comme il faut également tenir compte de la déviation que fera éprouver au boulet le mouvement de rotation de la terre, et comme le boulet n’arrivera à la Lune qu’après avoir dévié d’une distance égale à seize rayons terrestres,
welche auf der Mondscheibe gemessen ohngefähr elf Grad ausmachen, so muß man diese elf Grad noch zu denen hinzurechnen, welche die erwähnte Zögerung des Mondes ausdrücken, nämlich rund 64 Grad.
→qui, comptés sur l’orbite de la Lune, font environ onze degrés, on doit ajouter ces onze degrés à ceux qui expriment le retard de la Lune déjà mentionné, soit soixantequatre degrés en chiffres ronds.
So wird also im Moment des Schusses die nach dem Mond gerichtete Sehlinie mit der verticalen des Ortes einen Winkel von 64 Grad bilden.«
→Ainsi donc, au moment du tir, le rayon visuel mené à la Lune fera avec la verticale du lieu un angle de soixante-quatre degrés.
So lauteten die Antworten, welche auf die dem Observatorium zu Cambridge von den Mitgliedern des Gun-Clubs gestellten Fragen ertheilt wurden.
→« Telles sont les réponses aux questions posées à l’Observatoire de Cambridge par les membres du Gun-Club.
Resumiren wir: »1. Das Geschütz muß in einem Land zwischen 0° und 28° nördlicher oder südlicher Breite aufgestellt werden.
→« En résumé : « 1. Le canon devra être établi dans un pays situé entre 0 degré et 28 degrés de latitude nord ou sud.
2. Es muß auf den Zenith des Ortes gerichtet werden.
→« 2. Il devra être braqué sur le zénith du lieu.
3. Dem Geschoß muß eine anfängliche Geschwindigkeit von 12,000 Yards in der Secunde gegeben werden.
→« 3. Le projectile devra être animé d’une vitesse initiale de douze mille yards par seconde.
4. Es muß am ersten December des folgenden Jahres um 11 Uhr, weniger 13 Minuten und 20 Secunden, abgeschossen werden.
→« 4. Il devra être lancé le 1er décembre de l’année prochaine, à onze heures moins treize minutes et vingt secondes.
5. Es wird vier Tage hernach, am vierten December, Punkt zwölf Uhr Nachts, in dem Moment, wo der Mond in den Zenith treten wird, dort anlangen.
→« 5. Il rencontrera la Lune quatre jours après son départ, le 4 décembre à minuit précis, au moment où elle passera au zénith.
Die Mitglieder des Gun-Clubs müssen also unverzüglich die für eine solche Unternehmung erforderlichen Arbeiten vornehmen, um zu dem bestimmten Zeitpunkt zum Operiren bereit zu sein; denn, lassen sie diesen vierten December vorübergehen, so werden sie erst achtzehn Jahre und elf Tage hernach den Mond wieder in demselben Verhältniß der Erdnähe und des Zeniths finden.
→« Les membres du Gun-Club doivent donc commencer sans retard les travaux nécessités par une pareille entreprise et être prêts à opérer au moment déterminé, car, s’ils laissaient passer cette date du 4 décembre, ils ne retrouveraient la Lune dans les mêmes conditions de périgée et de zénith que dix-huit ans et onze jours après.
Das Bureau des Observatoriums zu Cambridge stellt sich ihnen für die Fragen theoretischer Astronomie zu Verfügung, und vereinigt seine Glückwünsche mit denen ganz Amerikas.
→« Le bureau de l’Observatoire de Cambridge se met entièrement à leur disposition pour les questions d’astronomie théorique, et il joint par la présente ses félicitations à celles de l’Amérique tout entière.
Für das Bureau: J. M. Belfast, Director des Observatoriums zu Cambridge.«
- V -
ROMAN DES MONDES.
→Le roman de la Lune
Ein mit unendlich scharfem Blick begabter Beobachter in dem unbekannten Centrum, um welches dieWelt gravitirt, würde zu der Zeit, als das Weltall im Chaos lag, gesehen haben, wie Myriaden Atome den Raum erfüllten.
→Un observateur doué d’une vue infiniment pénétrante, et placé à ce centre inconnu autour duquel gravite le monde, aurait vu des myriades d’atomes remplir l’espace à l’époque chaotique de l’univers.
Aber allmälig, im Laufe der Jahrhunderte, ging eine Veränderung vor, indem ein Gesetz der Anziehung auf die bis dahin unsteten Atome wirkte.
→Mais peu à peu, avec les siècles, un changement se produisit ; une loi d’attraction se manifesta, à laquelle obéirent les atomes errants jusqu’alors ;
Diese Atome traten ihrer Verwandtschaft gemäß in chemische Verbindung, wurden zu Elementartheilchen und bildeten jene Nebelmassen, welche durch den Himmel in seinen Tiefen zerstreut sind.
→ces se combinèrent chimiquement suivant leurs affinités, se firent molécules et formèrent ces amas nébuleux dont sont parsemées les profondeurs du ciel.
Diese Massen wurden sogleich von einer Bewegung um ihren Mittelpunkt beseelt.
→Ces amas furent aussitôt animés d’un mouvement de rotation autour de leur point central.
Solch ein Centrum unbestimmter Elementarbestandtheilchen begann in allmäliger Verdichtung sich um sich selbst zu drehen; ferner nahm nach unveränderlichen mechanischen Gesetzen,
→Ce centre, formé de molécules vagues, se prit à tourner sur lui-même en se condensant progressivement ; d’ailleurs, suivant des lois immuables de la mécanique,
im Verhältniß wie sein Umfang durch Verdichtung abnahm, seine Rundbewegung an Schnelligkeit zu; und indem diese beiden Wirkungen fortdauerten, ergab sich dadurch ein Hauptstern, der das Centrum der Nebelmasse bildete.
→à mesure que son volume diminuait par la condensation, son mouvement de rotation s’accélérait, et ces deux effets persistant, il en résulta une étoile principale, centre de l’amas nébuleux.
Bei aufmerksamer Betrachtung würde der Beobachter damals gewahrt haben, daß die anderen Elementartheilchen der Masse sich ebenso wie der Centralstern verhielten, sich in eigenthümlicher Weise durch eine Rundbewegung von steigender Schnelligkeit verdichteten, und in Gestalt unzähliger Sterne um denselben als ihren Schwerpunkt kreisten.
→En regardant attentivement, l’observateur eût alors vu les autres molécules de l’amas se comporter comme l’étoile centrale, se condenser à sa façon par un mouvement de rotation progressivement accéléré, et graviter autour d’elle sous forme d’étoiles innombrables.
So entstand ein Nebelflecken, deren die Astronomie jetzt gegen 5000 aufzählt.
→La nébuleuse, dont les astronomes comptent près de cinq mille actuellement, était formée.
Unter diesen 5000 Nebelflecken befindet sich die von den Menschen sogenannte Milchstraße, welche achtzehn Millionen Sterne zählt, deren jeder das Centrum einer Sonnenwelt geworden ist.
→Parmi ces cinq mille nébuleuses, il en est une que les hommes ont nommée la Voie lactée, et qui renferme dix-huit millions d’étoiles, dont chacune est devenue le centre d’un monde solaire.
Hätte der Beobachter damals seine besondere Aufmerksamkeit einem von den achtzehn Millionen Sternen, welcher zu den bescheidensten und am mindesten glänzenden gehört, gewidmet, einem Sterne vierten Ranges, der mit Stolz Sonne genannt wird,
→Si l’observateur eût alors spécialement examiné entre ces dix-huit millions d’astres l’un des plus modestes et des moins brillants, une étoile de quatrième ordre, celle qui s’appelle orgueilleusement le Soleil,
so würden sich alle Erscheinungen der Weltbildung der Reihe nach vor seinen Augen vollzogen haben.
→tous les phénomènes auxquels est due la formation de l’univers se seraient successivement accomplis à ses yeux.
In der That würde er diese Sonne noch im gasförmigen Zustand und aus beweglichen Elementarbestandtheilchen gebildet gesehen, und gewahrt haben, wie sie sich um ihre Achse drehte, um ihr Concentrationswerk zu vollziehen.
→En effet, ce Soleil, encore à l’état gazeux et composé de molécules mobiles, il l’eût aperçu tournant sur son axe pour achever son travail de concentration.
Er würde beobachtet haben, wie diese Bewegung, nach den Gesetzen der Mechanik, mit der Abnahme des Umfangs an Schnelligkeit zunahm, und dann ein Zeitpunkt kam, wo die centrifugale Kraft über die centripetale, welche die Elementarbestandtheile dem Centrum zutreibt, das Uebergewicht bekam.
→Ce mouvement, fidèle aux lois de la mécanique, se fût accéléré avec la diminution de volume, et un moment serait arrivé où la force centrifuge l’aurait emporté sur la force centripète, qui tend à repousser les molécules vers le centre.
Dann wäre vor den Augen des Beobachters eine andere Erscheinung vorgegangen. Er hätte gewahrt, wie die Elementartheile in der Gegend des Aequators, gleich dem Stein einer Schleuder, deren Schnur plötzlich zerreißt, sich losmachten und um die Sonne herum mehrere concentrische Ringe gleich denen des Saturn bildeten;
→Alors un autre phénomène se serait passé devant les yeux de l’observateur, et les molécules situées dans le plan de l’équateur, s’échappant comme la pierre d’une fronde dont la corde vient à se briser subitement, auraient été former autour du Soleil plusieurs anneaux concentriques semblables à celui de Saturne.
wie sodann diese aus dem Urstoff bestehenden Ringe für sich in eine Rundbewegung um die Centralmasse fortgerissen zerbrachen und in Nebelgestirne untergeordneter Art, d.h. in Planeten auflösten.
→À leur tour, ces anneaux de matière cosmique, pris d’un mouvement de rotation autour de la masse centrale, se seraient brisés et décomposés en douze fois celui du Soleil, soit 4 300 000 lieues.
Hätte der Beobachter hierauf alle seine Achtsamkeit auf die Planeten gerichtet, so hätte er gewahrt, daß dieselben sich gerade wie die Sonne verhielten und einem oder mehreren kosmischen Ringen den Ursprung gaben, woraus jene Gestirne niederen Ranges entstanden, welche man Trabanten nennt.
→Si l’observateur eût alors concentré toute son attention sur ces planètes, il les aurait vues se comporter exactement comme le Soleil et donner naissance à un ou plusieurs anneaux cosmiques, origines de ces astres d’ordre inférieur qu’on appelle satellites.
So bekommt man denn, aufsteigend vom Atom zum Elementartheilchen, von diesem zum Nebelflecken und weiter zum Nebelgestirn und zum Hauptstern, von diesem zur Sonne, zu dem Planeten und seinen Trabanten
→Ainsi donc, en remontant de l’atome à la molécule, de la molécule à l’amas nébuleux, de l’amas nébuleux à la nébuleuse, de la nébuleuse à l’étoile principale, de l’étoile principale au Soleil, du Soleil à la planète, et de la planète au satellite,
– einen Begriff von der ganzen Reihe der Umbildungen, welche die Himmelskörper seit dem Ursprung der Welt erfuhren.
→on a toute la série des transformations subies par les corps célestes depuis les premiers jours du monde.
Die Sonne scheint sich in der Unermeßlichkeit der Sternenwelt zu verlieren, und dennoch gehört sie, der gegenwärtigen wissenschaftlichen Theorie nach, zu dem Nebelflecken der Milchstraße.
→Le Soleil semble perdu dans les immensités du monde stellaire, et cependant il est rattaché, par les théories actuelles de la science, à la nébuleuse de la Voie lactée.
So klein sie auch inmitten der ätherischen Räume erscheinen mag, so ist sie doch Centrum einer Welt und von enormer Größe, denn diese beträgt 14,000mal die der Erde.
→ Centre d’un monde, et si petit qu’il paraisse au milieu des régions éthérées, il est cependant énorme, car sa grosseur est quatorze cent mille fois celle de la Terre.
Um sie herum kreisen acht Planeten, welche zur ersten Schöpfungszeit aus ihr selbst hervorgegangen sind.
→Autour de lui gravitent huit planètes, sorties de ses entrailles mêmes aux premiers temps de la Création.
Diese sind, vom nächsten zum entferntesten weiter gehend: Merkur, Venus, Erde, Mars, Jupiter, Saturn, Uranus und Neptun.
→ Ce sont, en allant du plus proche de ces astres au plus éloigné, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Außerdem kreisen zwischen Mars und Jupiter regelmäßig noch andere weniger beträchtliche Himmelskörper, vielleicht unstete Trümmer eines in mehrere tausend Stücke zerbrochenen Gestirns, von welchen das Teleskop bis jetzt 97 entdeckt hat.
→De plus entre Mars et Jupiter circulent régulièrement d’autres corps moins considérables, peut-être les débris errants d’un astre brisé en plusieurs milliers de morceaux, dont le télescope a reconnu quatre-vingt-dix-sept jusqu’à ce jour.
Von diesen abhängigen Körpern, welche die Sonne nach dem großen Gravitationsgesetz in ihrer elliptischen Bahn beherrscht, besitzen einige ihre eigenen Trabanten.
→De ces serviteurs que le Soleil maintient dans leur orbite elliptique par la grande loi de la gravitation, quelques-uns possèdent à leur tour des satellites.
Uranus hat deren acht, Saturn acht, Jupiter vier, Neptun vielleicht drei, die Erde einen; dieser, der einer der unbedeutendsten der Sonnenwelt ist, heißt Mond: derselbe, den das kühne Genie der Amerikaner zu erobern trachtete.
→Uranus en a huit, Saturne huit, Jupiter quatre, Neptune trois peut-être, la Terre un ; ce dernier, l’un des moins importants du monde solaire, s’appelle, la Lune, et c’est lui que le génie audacieux des Américains prétendait conquérir.
Das Nachtgestirn hat durch seine verhältnißmäßige Nähe und die rasch erneuerte Anschauung seiner Phasen von allem Anfang an zugleich mit der Sonne die Aufmerksamkeit der Erdbewohner auf sich gezogen; aber die Sonne ermüdet beim Anblick, und der blendende Glanz ihres Lichtes nöthigt ihre Beschauer die Augen abzuwenden.
→L’astre des nuits, par sa proximité relative et le spectacle rapidement renouvelé de ses phases diverses, a tout d’abord partagé avec le Soleil Quelques-uns de ces astéroïdes sont assez petits pour qu’on puisse en faire le tour dans l’espace d’une seule journée en marchant au pas gymnastique. l’attention des habitants de la Terre ; mais leSoleil est fatigant au regard, et les splendeurs de sa lumière obligent ses contemplateurs à baisser les yeux.
Die blonde Phöbe dagegen ist menschenfreundlicher, läßt sich gefällig in ihrer bescheidenen Anmuth betrachten; sanft anzuschauen, wenig ehrgeizig, erlaubt sie sich doch zuweilen, ihren Bruder, den strahlenden Apollo, in Schatten zu stellen, ohne je von ihm verdunkelt zu werden.
→La blonde Phoebé, plus humaine au contraire, se laisse complaisamment voir dans sa grâce modeste ; elle est douce à l’oeil, peu ambitieuse, et cependant, elle se permet parfois d’éclipser son frère, le radieux Apollon, sans jamais être éclipsée par lui.
Die Muhammedaner haben in dankbarer Erkenntlichkeit gegen diese treue Freundin der Erde ihre Monate nach ihrem Umlauf geregelt.
→Les mahométans ont compris la reconnaissance qu’ils devaient à cette fidèle amie de la Terre, et ils ont réglé leur mois sur sa révolution.
Die Urvölker widmeten dieser keuschen Göttin einen besonderen Gottesdienst.
→Les premiers peuples vouèrent un culte particulier à cette chaste déesse.
Die Aegyptier nannten sie Isis, die Phönizier Astarte, die Griechen verehrten sie unter dem Namen Phöbe, Tochter der Latona und Jupiter’s, und erklärten ihre Verfinsterungen durch die geheimnißvollen Besuche der Diana beim schönen Endymion.
→Les Egyptiens l’appelaient Isis ; les Phéniciens la nommaient Astarté ; les Grecs l’adorèrent sous le nom de Phoebé, fille de Latone et de Jupiter, et ils expliquaient ses éclipses par les visites mystérieuses de Diane au bel Endymion.
Der mythologischen Legende nach durchstreifte der Nemeische Löwe, bevor er auf der Erde erschien, die Gefilde Luna’s, und der Dichter Agesianax verherrlichte in Versen die süßen Augen, die reizende Nase und den freundlichen Mund, welche die bestrahlten Theile der anbetungswürdigen Selene erkennen lassen.
→À en croire la légende mythologique, le lion de Némée parcourut les campagnes de la Lune avant son apparition sur la Terre, et le poète Agésianax, cité par Plutarque, célébra dans ses vers ces doux yeux, ce nez charmant et cette bouche aimable, formés par les parties lumineuses de l’adorable Séléné.
Aber begriffen auch die Alten den Charakter, das Temperament, kurz, die moralischen Eigenschaften Luna’s vom mythologischen Gesichtspunkt aus, so waren doch selbst die Gelehrtesten derselben in der Selenographie sehr unwissend.
→Mais si les Anciens comprirent bien le caractère, le tempérament, en un mot, les qualités morales de la Lune au point de vue mythologique, les plus savants d’entre eux demeurèrent fort ignorants en sélénographie.
Jedoch entdeckten einige Astronomen der frühesten Zeiten einige besondere Eigenschaften, welche zu heutiger Zeit von der Wissenschaft bestätigt wurden.
→Cependant, plusieurs astronomes des époques reculées découvrirent certaines particularités confirmées aujourd’hui par la science.
Behaupteten die Arkadier, schon zu einer Zeit, da der Mond noch nicht existirte, auf der Erde gewohnt zu haben; hielt Simplicius ihn für unbeweglich am krystallenen Himmelsgewölbe befestigt; sah Tatius ihn als ein von der Sonnenscheibe abgetrenntes Fragment an; nahm des Aristoteles Schüler Klearch ihn als einen polirten Spiegel, auf welchem die Gebilde des Oceans sich abstrahlten;
→Si les Arcadiens prétendirent avoir habité la Terre à une époque où la Lune n’existait pas encore, si Simplicius la crut immobile et attachée à la voute de cristal, si Tatius la regarda comme un fragment détaché du disque solaire, si Cléarque, le disciple d’Aristote, en fit un miroir poli sur lequel se réfléchissaient les images de l’Océan,
sahen Andere in demselben nur eine Anhäufung von Ausdünstungen der Erde, oder eine Kugel, die halb aus Feuer, halb aus Eis bestand und sich um sich selbst bewegte: so gab es doch einige Gelehrte, die trotz dem Mangel an optischen Instrumenten durch scharfsinnige Beobachtung die meisten Gesetze erriethen, welchen das Nachtgestirn unterworfen ist.
→si d’autres enfin ne virent en elle qu’un amas de vapeurs exhalées par la Terre, ou un globe moitié feu, moitié glace, qui tournait sur lui-même, quelques savants, au moyen d’observations sagaces, à défaut d’instruments d’optique, soupçonnèrent la plupart des lois qui régissent l’astre des nuits.
Thales aus Milet äußerte 460 Jahre vor Christus die Meinung, der Mond sei von der Sonne erleuchtet;
→Ainsi Thalès de Milet, 460 ans avant J.-C., émit l’opinion que la Lune était éclairée par le Soleil.
Aristurch zu Samos gab die richtige Erklärung seiner Phasen; Kleomenes lehrte, er strahle entliehenes Licht wieder.
→Aristarque de Samos donna la véritable explication de ses phases. Cléomène enseigna qu’elle brillait d’une lumière réfléchie.
Der Chaldäer Berosus machte die Entdeckung, daß die Dauer seiner Rundbewegung der seines Umlaufs gleich sei, und erklärte daraus die Thatsache, daß der Mond stets die nämliche Seite zeigt.
→Le Chaldéen Bérose découvrit que la durée de son mouvement de rotation était égale à celle de son mouvement de révolution, et il expliqua de la sorte le fait que la Lune présente toujours la même face.
Hipparch endlich, zwei Jahrhundert vor der christlichen Zeitrechnung, erkannte einige Ungleichheiten in den anscheinenden Bewegungen des Erdtrabanten.
→Enfin Hipparque deux siècles avant l’ère chrétienne, reconnut quelques inégalités dans les mouvements apparents du satellite de la Terre.
Diese Beobachtungen bestätigten sich in der Folge, und wurden den neuen Astronomen nützlich.
→Ces diverses observations se confirmèrent par la suite et profitèrent aux nouveaux astronomes.
Ptolemäus im zweiten Jahrhundert, der Araber Abul-Wefa im zehnten, vervollständigten des Hipparch Bemerkungen über die Ungleichheiten, welche der Mond im Verfolgen der wellenförmigen Linie seiner Bahn unter Einwirkung der Sonne zu erleiden hat.
→Ptolémée, au IIème siècle, l’Arabe Aboul-Wéfa, au dixième, complétèrent les remarques d’Hipparque sur les inégalités que subit la Lune en suivant la ligne ondulée de son orbite sous l’action du Soleil.
Später haben Kopernicus im fünfzehnten Jahrhundert, und Tycho Brahe im sechzehnten, das Weltsystem und die Rolle, welche der Mond unter den Himmelskörpern spielt, vollständig dargestellt.
→Puis Copernic, au quinzième siècle, et Tycho Brahé, au seizième, exposèrent complètement le système du monde et le rôle que joue la Lune dans l’ensemble des corps célestes.
Zu dieser Zeit wurden seine Bewegungen fast vollständig bestimmt; aber von seiner physischen Beschaffenheit wußte man wenig. Damals erklärte Galiläi die in gewissen Phasen eintretenden Lichterscheinungen durch die Existenz von Bergen, welchen er eine durchschnittliche Höhe von 4500 Toisen beilegte.
→À cette époque, ses mouvements étaient à peu près déterminés ; mais de sa constitution physique on savait peu de chose. Ce fut alors que Galilée expliqua les phénomènes de lumière produits dans certaines phases par l’existence de montagnes auxquelles il donna une hauteur moyenne de quatre mille cinq cents toises.
Später setzte Helvetius, ein Astronom aus Danzig, die höchsten Angaben auf 2600 Toisen (15,600 par. Fuß) herab; aber sein Genosse Riccioli kam wieder auf 7000 Toisen.
→Après lui, Hevelius, un astronome de Dantzig, rabaissa les plus hautes altitudes à deux mille six cents toises ; mais son confrère Riccioli les reporta à sept mille.
Am Ende des achtzehnten Jahrhunderts beschränkte Herschel, der mit dem stärksten Teleskop bewaffnet war, diese Maße bedeutend, indem er für die höchsten Berge 1900 Toisen annahm, und als durchschnittliche Höhe nur 400 Toisen (2400 par. Fuß).
→Herschell, à la fin du dix-huitième siècle, armé d’un puissant télescope, réduisit singulièrement les mesures précédentes. Il donna dix-neuf cents toises aux montagnes les plus élevées, et ramena la moyenne des différentes hauteurs à quatre cents toises seulement.
Aber auch Herschel irrte noch, und es bedurfte 127,000 par. Fuß. der Beobachtungen von Schröter, Louville, Halley, Nasmyth, Bianchini, Pastorf, Lohrmann, Gruithuysen, und besonders der ausdauernden Studien von Beer und Mädler, um die Frage entschieden zu lösen.
→Mais Herschell se trompait encore, et il fallut les observations de Shroeter, Louville, Halley, Nasmyth, Bianchini, Pastorf, Lohrman, Gruithuysen, et surtout les patientes études de MM. Beer et Moedeler, pour résoudre définitivement la question.
Ihnen verdankt man es, daß man jetzt die Höhe der Mondberge genau kennt. Die Letzteren beiden haben 1905 Berghöhen gemessen, von denen sechs 2600 Toisen überragen, 22 über 2400;
→Grâce à ces savants, l’élévation des montagnes de la Lune est parfaitement connue aujourd’hui. MM. Beer et Moedeler ont mesuré dix-neuf cent cinq hauteurs, dont six sont au-dessus de deux mille six cents toises, et vingt-deux au-dessus de deux mille quatre cents.
ihr höchster Gipfel reicht bis an 3801 Toisen über der Mondfläche.
→Leur plus haut sommet domine de trois mille huit cent et une toises la surface du disque lunaire.
Zu gleicher Zeit wurde die Kenntniß von der Beschaffenheit des Mondes vollständiger; er zeigte sich voll Krater, und seine wesentlich vulkanische Natur ward durch jede Beobachtung bestätigt.
→En même temps, la reconnaissance de la Lune se complétait ; cet astre apparaissait criblé de cratères, et sa nature essentiellement volcanique s’affirmait à chaque observation.
Aus dem Mangel an Brechung der Lichtstrahlen bei den von ihm verdeckten Planeten schloß man, daß ihm eine Atmosphäre fast gänzlich fehle.
→Du défaut de réfraction dans les rayons des planètes occultées par elle, on conclut que l’atmosphère devait presque absolument lui manquer.
Aus diesem Mangel an Luft war auf Mangel an Wasser zu schließen.
→Cette absence d’air entraînait l’absence d’eau.
Daraus ergab sich klar, daß die Seleniten, um zu leben, besonders organisirt und von den Bewohnern der Erde sehr verschieden sein müßten.
→Il devenait donc manifeste que les Sélénites, pour vivre dans ces conditions, devaient avoir une organisation spéciale et différer singulièrement des habitants de la Terre.
Endlich haben die in Folge der neuen Methoden noch mehr vervollkommneten Instrumente den Mond unablässig untersucht und ließen keinen Punkt seiner Oberfläche undurchforscht, und doch mißt sein Durchmesser 2500 Meilen,
→Enfin, grâce aux méthodes nouvelles, les instruments plus perfectionnés fouillèrent la Lune sans relâche, ne laissant pas un point de sa face inexploré, et cependant son diamètre mesure deux mille cent cinquante milles,
seine Oberfläche beträgt den dreizehnten Theil der Erdoberfläche, sein Umfan den 49sten Theil der Erdkugel; aber dem Auge der Astronomen blieb keins seiner Geheimnisse verborgen; und diese geschickten Gelehrten gelangten mit ihren wundervollen Beobachtungen noch weiter.
→sa surface est la treizième partie de la surface du globe, son volume la quarante-neuvième partie du volume du sphéroïde terrestre ; mais aucun de ses secrets ne pouvait échapper à l’oeil des astronomes, et ces habiles savants portèrent plus loin encore leurs prodigieuses observations.
So bemerkten sie, daß zur Zeit des Vollmonds die Scheibe an manchen Stellen von weißen Linien durchfurcht schien, zur Zeit der Phasen mit schwarzen.
→Ainsi ils remarquèrent que, pendant la pleine Lune, le disque apparaissait dans certaines parties rayé de lignes blanches, et pendant les phases, rayé de lignes noires.
Durch genauere Studien gelang es ihnen, über die Natur dieser Linien sich nähere Auskunft zu verschaffen.
→En étudiant avec une plus grande précision, ils parvinrent à se rendre un compte exact de la nature de ces lignes.
Es waren lange, enge Furchen, tief zwischen parallelen Rändern, welche meist in die Umkreise von Kratern ausliefen, von 800 Toisen (4800 Fuß) Breite und zehn bis hundert Meilen Länge.
→C’étaient des sillons longs et étroits, creusés entre des bords parallèles, aboutissant généralement aux contours des cratères ; ils avaient une longueur comprise entre dix et cent milles et une largeur de huit cents toises.
Die Astronomen nannten sie Furchen (Streifen), das war aber auch Alles; denn ob es ausgetrocknete Bette vormaliger Flüsse seien, konnten sie nicht bestimmt entscheiden.
→Les astronomes les appelèrent des rainures, mais tout ce qu’ils surent faire, ce fut de les nommer ainsi. Quant à la question de savoir si ces rainures étaient des lits desséchés d’anciennes rivières ou non, ils ne purent la résoudre d’une manière complète.
Daher hofften auch die Amerikaner, diese geologische Thatsache früher oder später in’s Reine zu bringen.
→Aussi les Américains espéraient bien déterminer, un jour ou l’autre, ce fait géologique.
Auch behielten sie sich vor, jene Reihe von parallelen Wällen zu durchforschen, welche der gelehrte Professor Gruithuysen zu München entdeckte, der sie für von seleniten Ingenieuren errichtete Befestigungswerke hielt.
→Ils se réservaient également de reconnaître cette série de remparts parallèles découverts à la surface de la Lune par Gruithuysen, savant professeur de Munich, qui les considéra comme un système de fortifications élevées par les ingénieurs sélénites.
Diese beiden noch unklaren Punkte, und unstreitig noch viele andere können wohl nicht eher als nach Herstellung einer directen Verbindung mit dem Monde in’s Reine gebracht werden.
→Ces deux points, encore obscurs, et bien d’autres sans doute, ne pouvaient être définitivement réglés qu’après une communication directe avec la Lune.
In Betreff der Stärke seines Lichtes war nichts weiter zu lernen; man wußte, daß dasselbe 300,000mal schwächer als das Sonnenlicht ist,
→Quant à l’intensité de sa lumière, il n’y avait plus rien à apprendre à cet égard ; on savait qu’elle est trois cent mille fois plus faible que celle du Soleil,
und daß seine Wärme nicht berechenbar auf die Thermometer wirkt. Was die unter dem Namen »aschfarbiges Licht« bekannte Erscheinung betrifft,
→et que sa chaleur n’a pas d’action appréciable sur les thermomètres ; quant au phénomène connu sous le nom de lumière cendrée,
so ist sie natürlich durch die Wirkung der von der Erde auf den Mond zurückgeworfenen Sonnenstrahlen zu erklären, welche die Mondscheibe zu ergänzen scheinen, wann dieser in Form eines Halbmonds beim ersten und letzten Viertel zu sehen ist.
→il s’explique naturellement par l’effet des rayons du Soleil renvoyés de la Terre à la Lune, et qui semblent compléter le disque lunaire, lorsque celui-ci se présente sous la forme d’un croissant dans ses première et dernière phases.
Diesen Stand der Kenntnisse, welche man über den Trabanten der Erde gewonnen hatte, in allen Gesichtspunkten, dem kosmographischen, geologischen, politischen und moralischen, zu vervollständigen, machte sich der Gun-Club zur Aufgabe.
→Tel était l’état des connaissances acquises sur le satellite de la Terre, que le Gun-Club se proposait de compléter à tous les points de vue, cosmographiques, géologiques, politiques et moraux.
- VI -
WAS IN DEN VEREINIGTEN STAATEN NUN NICHT MEHR UNBEKANNT SEIN KANN, UND WAS MAN NICHT MEHR GLAUBEN DARF.
→Ce qu’il n’est pas possible d’ignorer et ce qu’il n’est plus permis de croire dans les États-Unis
Barbicane’s Vorschlag hatte zur unmittelbaren Folge, daß alle astronomischen Thatsachen, welche sich auf das Gestirn der Nacht bezogen, auf die Tagesordnung kamen.
→La proposition Barbicane avait eu pour résultat immédiat de remettre à l’ordre du jour tous les faits astronomiques relatifs à l’astre des nuits.
Jeder machte sich daran, dieselbe eifrig zu studiren. Es schien als sei der Mond zum ersten Male am Horizont aufgetreten, und es habe ihn bisher noch Niemand am Himmel gesehen.
→Chacun se mit à l’étudier assidûment. Il semblait que la Lune apparût pour la première fois sur l’horizon et que personne ne l’eût encore entrevue dans les cieux.
Luna wurde zur Mode: sie wurde Löwin des Tages, ohne deshalb weniger bescheiden aufzutreten, sie nahm ihren gebührenden Rang unter den »Gestirnen« ein, ohne darum mehr Stolz erkennen zu lassen.
→Les journaux ravivèrent les vieilles anecdotes dans lesquelles ce « Soleil des loups » jouait un rôle ; ils rappelèrent les influences que lui prêtait l’ignorance des premiers âges ; ils le chantèrent sur tous les tons ; un peu plus, ils eussent cité de ses bons mots ; l’Amérique entière fut prise de sélénomanie.
Die Journale wärmten die alten Anekdoten wieder auf, worin diese »Sonne der Wölfe« gepriesen wurde; sie erinnerten an den Einfluß, welchen die Unwissenheit früherer Zeiten ihr geliehen, und sangen ihre Loblieder in allen Tonarten; fast hätten sie bon mots von ihr zum Besten gegeben; ganz Amerika wurde mondsüchtig.
→Les journaux ravivèrent les vieilles anecdotes dans lesquelles ce « Soleil des loups » jouait un rôle ; ils rappelèrent les influences que lui prêtait l’ignorance des premiers âges ; ils le chantèrent sur tous les tons ; un peu plus, ils eussent cité de ses bons mots ; l’Amérique entière fut prise de sélénomanie.
Die wissenschaftlichen Zeitschriften behandelten ihrerseits die mit der Unternehmung des Gun-Clubs zusammenhängenden Fragen specieller; das Schreiben des Observatoriums zu Cambridge wurde von ihnen veröffentlicht, erläutert und rückhaltlos gebilligt.
→De leur côté, les revues scientifiques traitèrent plus spécialement les questions qui touchaient à l’entreprise du Gun-Club ; la lettre de l’Observatoire de Cambridge fut publiée par elles, commentée et approuvée sans réserve.
Kurz, selbst dem mindest wissenschaftlichen Yankee war es nicht mehr gestattet, in Beziehung auf seinen Trabanten nur eine einzige Thatsache nicht zu kennen, sowenig wie der bornirtesten alten Mistreß, ferner die in Betreff desselben gehegten abergläubischen Irrthümer gelten zu lassen.
→Bref, il ne fut plus permis, même au moins lettré des Yankees, d’ignorer un seul des faits relatifs à son satellite, ni à la plus bornée des vieilles mistress d’admettre encore de superstitieuses erreurs à son endroit.
Die Wissenschaft gelangte unter allen Formen zu ihnen, drang durch die Augen und Ohren in ihren Geist; es war nicht mehr möglich, ferner ein Esel zu sein . . . in Sachen der Astronomie.
→La science leur arrivait sous toutes les formes ; elle les pénétrait par les yeux et les oreilles ; impossible d’être un âne... en astronomie.
Bisher war es vielen Leuten unbekannt, wie man die Entfernung des Mondes von der Erde zu berechnen im Stande war.
→Jusqu’alors, bien des gens ignoraient comment on avait pu calculer la distance qui sépare la Lune de la Terre.
Man benützte diesen Umstand sie zu belehren, daß man diese Kenntniß durch Messung der Parallaxe des Mondes gewinne.
→On profita de la circonstance pour leur apprendre que cette distance s’obtenait par la mesure de la parallaxe de la Lune.
Waren sie über dieses Wort betroffen, so sagte man ihnen, so heiße man den Winkel, welchen zwei gerade Linien bildeten, die man von den beiden Enden des Erddurchmessers zu dem Monde hinzog.
→Si le mot parallaxe semblait les étonner, on leur disait que c’était l’angle formé par deux lignes droites menées de chaque extrémité du rayon terrestre jusqu’à la Lune.
Zweifelten sie an der Zulänglichkeit dieser Methode, so bewies man ihnen unmittelbar, nicht allein, daß dieser mittlere Abstand wohl 234,347 (engl.) Meilen (= 94,330 Lieues) betrug, sondern auch daß die Astronomen sich nicht um siebenzig Meilen irrten.
→Doutaient-ils de la perfection de cette méthode, on leur prouvait immédiatement que, non seulement cette distance moyenne était bien de deux cent trente-quatre mille trois cent quarante-sept milles (94 330 lieues), mais encore que les astronomes ne se trompaient pas de soixante-dix milles (30 lieues).
Denen, welche mit den Bewegungen des Mondes nicht genau bekannt waren, erklärten die Journale täglich, daß er zwei verschiedene Bewegungen habe,
→À ceux qui n’étaient pas familiarisés avec les mouvements de la Lune, les journaux démontraient quotidiennement qu’elle possède deux mouvements distincts,
erstens die Umdrehung um seine Achse, und zweitens den Umlauf um die Erde, welche beide Bewegungen in gleicher Zeit vorgingen, nämlich binnen 27 und einem Drittel Tag.
→le premier dit de rotation sur un axe, le second dit de révolution autour de la Terre, s’accomplissant tous les deux dans un temps égal, soit vingt-sept jours et un tiers.
Die Umdrehung um seine Achse bewirkt für die Mondoberfläche Tag und Nacht; nur daß es binnen eines Monats auf dem Mond nur einen Tag giebt, und nur eine Nacht, von denen jedes 354 und ein Drittel Stunden dauert.
→Le mouvement de rotation est celui qui crée le jour et la nuit à la surface de la Lune ; seulement il n’y a qu’un jour, il n’y a qu’une nuit par mois lunaire, et ils durent chacun trois cent cinquantequatre heures et un tiers.
Aber zum Glück ist die der Erde zugekehrte Seite von dieser mit einem Licht bestrahlt, welches vierzehnmal stärker als das Mondlicht ist.
→Mais, heureusement pour elle, la face tournée vers le globe terrestre est éclairée par lui avec une intensité égale à la lumière de quatorze Lunes.
Die andere, stets unsichtbare Seite hat natürlich 354 Stunden absolute Nacht, welche nur durch das schwache Licht, das von den Sternen her ihr zufällt, gemildert wird.
→Quant à l’autre face, toujours invisible, elle a naturellement trois cent cinquante-quatre heures d’une nuit absolue, tempérée seulement par cette « pâle clarté qui tombe des étoiles ».
Diese Erscheinung rührt einzig von der Eigenthümlichkeit her, daß die Bewegungen der Umdrehung und des Umlaufs in vollständig gleicher Zeit vor sich gehen; eine Erscheinung, die nach Cassini und Herschel auch bei den Trabanten Jupiter’s, und sehr wahrscheinlich bei allen anderen Trabanten vorkommt.
→Ce phénomène est uniquement dû à cette particularité que les mouvements de rotation et de révolution s’accomplissent dans un temps rigoureusement égal, phénomène commun, suivant Cassini et Herschell, aux satellites de Jupiter, et très probablement à tous les autres satellites.
Manche recht gescheite, aber etwas starre Köpfe begriffen nicht sogleich, daß, wenn der Mond bei seinem Umlauf um die Erde derselben stets das nämliche Antlitz zuwendet, er während derselben Zeit sich dabei um sich selber dreht.
→Quelques esprits bien disposés, mais un peu rétifs, ne comprenaient pas tout d’abord que, si la Lune montrait invariablement la même face à la Terre pendant sa révolution, c’est que, dans le même laps de temps, elle faisait un tour sur elle-même.
Zu diesen sagte man: »Treten Sie in Ihren Speisesaal und gehen Sie um den Tisch herum, so daß Sie den Blick stets dem Centrum zuwenden;
→À ceux-là on disait : « Allez dans votre salle à manger, et tournez autour de la table de manière à toujours en regarder le centre ;
wenn Sie mit diesem Rundgang fertig sind, findet sich, daß Sie zugleich sich selbst umgedreht haben, denn Ihr Auge hat nach und nach alle Punkte des Saals angeblickt.
→quand votre promenade circulaire sera achevée, vous aurez fait un tour sur vous-même, puisque votre oeil aura parcouru successivement tous les points de la salle.
Nun! Der Saal ist der Himmel, der Tisch ist die Erde, und der Mond sind Sie!« – Und sie waren höchlich befriedigt durch die Vergleichung.
→Eh bien ! la salle, c’est le Ciel, la table, c’est la Terre, et la Lune, c’est vous ! » Et ils s’en allaient enchantés de la comparaison.
Also, der Mond zeigt der Erde unablässig dieselbe Seite; doch muß man, um exact zu sein, beifügen, daß er, in Folge einer gewissen schwankenden Bewegung von Norden nach Süden, und von Westen nach Osten, welche man »Libration« nennt, etwas mehr als die Hälfte seiner Scheibe, nämlich ungefähr 57 Hunderttheile, sehen läßt.
→Ainsi donc, la Lune montre sans cesse la même face à la Terre ; cependant, pour être exact, il faut ajouter que, par suite d’un certain balancement du nord au sud et de l’ouest à l’est appelé « libration », elle laisse apercevoir un peu plus de la moitié de son disque, soit les cinquante-sept centièmes environ.
Als die Unwissenden über die Rundbewegung des Mondes ebenso viel wußten, als der Director des Observatoriums zu Cambridge, beunruhigten sie sich über seine Umlaufbewegung um die Erde, und 20 wissenschaftliche Zeitschriften waren rasch bei der Hand, sie zu belehren.
→Lorsque les ignorants en savaient autant que le directeur de l’Observatoire de Cambridge sur le mouvement de rotation de la Lune, ils s’inquiétaient beaucoup de son mouvement de révolution autour de la Terre, et vingt revues scientifiques avaient vite fait de les instruire.
Sie lernten dabei, daß das Firmament mit seinen unzähligen Sternen wie ein großes Zifferblatt angesehen werden kann, worauf der Mond herum spaziert und allen Erdbewohnern die richtige Stunde angiebt;
→Ils apprenaient alors que le firmament, avec son infinité d’étoiles, peut être considéré comme un vaste cadran sur lequel la Lune se promène en indiquant l’heure vraie à tous les habitants de la Terre ;
daß das Nachtgestirn bei dieser Bewegung seine verschiedenen Phasen zeigt; daß es Vollmond ist, wenn er auf der der Sonne entgegengesetzten Seite (in Opposition) steht, d.h. die drei Gestirne in derselben Linie, in der Mitte die Erde;
→que c’est dans ce mouvement que l’astre des nuits présente ses différentes phases ; que la Lune est pleine, quand elle est en opposition avec le Soleil, c’est-à-dire lorsque les trois astres sont sur la même ligne, la Terre étant au milieu ;
Neumond dagegen, wenn er seinen Stand zwischen der Erde und der Sonne hat (mit ihr in Conjunction ist); endlich, daß der Mond in seinem ersten oder letzten Viertel sich befindet, wenn er an der Spitze eines rechten Winkels steht, welchen die beiden Linien nach der Sonne und der Erde hin, bilden.
→que la Lune est nouvelle quand elle est en conjonction avec le Soleil, c’est-à-dire lorsqu’elle se trouve entre la Terre et lui ; enfin que la Lune est dans son premier ou dans son dernier quartier, quand elle fait avec le Soleil et la Terre un angle droit dont elle occupe le sommet.
Einige scharfsinnige Yankees zogen daraus den Schluß, daß die Verfinsterungen nur zur Zeit der Conjunction oder Opposition stattfinden könnten, und sie urtheilten richtig.
→Quelques Yankees perspicaces en déduisaient alors cette conséquence, que les éclipses ne pouvaient se produire qu’aux époques de conjonction ou d’opposition, et ils raisonnaient bien.
Im Stand der Conjunction vermag der Mond die Sonne zu verfinstern, während bei der Opposition die Erde ihn verfinstern kann, und daß nur deshalb die Finsternisse nicht zweimal bei jedem Mondumlauf eintreten, weil die Ebene der Mondbewegung gegen die Ekliptik, d.h. die Bahn der Erdbewegung, geneigt ist.
→En conjonction, la Lune peut éclipser le Soleil, tandis qu’en opposition, c’est la Terre qui peut l’éclipser à son tour, et si ces éclipses n’arrivent pas deux fois par lunaison, c’est parce que le plan suivant lequel se meut la Lune est incliné sur l’écliptique, autrement dit, sur le plan suivant lequel se meut la Terre.
Was die Höhe betrifft, welche das Nachtgestirn über dem Horizont einnehmen kann, so hatte das Schreiben des Observatoriums in der Hinsicht Alles gesagt.
→Quant à la hauteur que l’astre des nuits peut atteindre au-dessus de l’horizon, la lettre de l’Observatoire de Cambridge avait tout dit à cet égard.
Jeder wußte, daß diese Höhe sich nach dem Breitegrad des Beobachters ändert.
→Chacun savait que cette hauteur varie suivant la latitude du lieu où on l’observe.
Aber die einzige Zone, für welche der Mond im Zenith, d.h. gerade über dem Scheitel seiner Bewohner, stehen kann, liegt nur zwischen dem Aequator und dem 28sten Grad südlicher wie nördlicher Breite.
→Mais les seules zones du globe pour lesquelles la Lune passe au zénith, c’est-à-dire vient se placer directement au-dessus de la tête de ses contemplateurs, sont nécessairement comprises entre les vingt-huitièmes parallèles et l’équateur.
Deshalb wurde so dringend empfohlen, das Experiment nur auf einem Punkt innerhalb dieser Zone vorzunehmen, damit man das Geschoß senkrecht abschleudern und um so schneller der Wirkung der Schwere entziehen könne.
→De là cette recommandation importante de tenter l’expérience sur un point quelconque de cette partie du globe, afin que le projectile pût être lancé perpendiculairement et échapper ainsi plus vite à l’action de la pesanteur.
Das Gelingen des Vorhabens war an diese wesentliche Bedingung geknüpft, und die öffentliche Meinung mußte sich daher lebhaft dafür interessiren.
→C’était une condition essentielle pour le succès de l’entreprise, et elle ne laissait pas de préoccuper vivement l’opinion publique.
In Betreff der Linie, welche der Mond bei seiner Bahn um die Erde beschreibt, hatte das Observatorium zu Cambridge hinlänglich, auch den Ignoranten aller Länder, gezeigt, daß dieselbe nicht ein Kreis ist, sondern eine Ellipse, worin sich die Erde an einem der Brennpunkte befindet.
→Quant à la ligne suivie par la Lune dans sa révolution autour de la Terre, l’Observatoire de Cambridge avait suffisamment appris, même aux ignorants de tous les pays, que cette ligne est une courbe rentrante, non pas un cercle, mais bien une ellipse, dont la Terre occupe un des foyers.
Diese elliptischen Bahnen finden sich bei allen Planeten, wie bei allen Trabanten, und die rationelle Mechanik beweist mit aller Schärfe, daß es nicht anders möglich ist.
→Ces orbites elliptiques sont communes à toutes les planètes aussi bien qu’à tous les satellites, et la mécanique rationnelle prouve rigoureusement qu’il ne pouvait en être autrement.
Selbstverständlich begriff man, daß die Erdferne des Mondes seinen Stand an demjenigen Punkt seiner Bahn bedeute, welcher am weitesten von der Erde ab liegt, seine Erdnähe den an dem nächsten bei derselben.
→Il était bien entendu que la Lune dans son apogée se trouvait plus éloignée de la Terre, et plus rapprochée dans son périgée.
Dieses also mußte jeder Amerikaner, er mochte wollen oder nicht, wissen, und anständiger Weise konnte Niemand darin unwissend sein.
→Voilà donc ce que tout Américain savait bon gré mal gré, ce que personne ne pouvait décemment ignorer.
Aber verbreiteten sich auch dergestalt rasch die richtigen Ansichten, so war es nicht so leicht, eine Menge Irrthümer, manche falsche Besorgnisse, auszurotten.
→ Mais si ces vrais principes se vulgarisèrent rapidement, beaucoup d’erreurs, certaines craintes illusoires, furent moins faciles à déraciner.
So behaupteten z.B. manche wackeren Leute, der Mond sei ein vormaliger Komet, der bei seiner verlängerten Bahn um die Sonne in der Nähe der Erde vorbeigekommen und in seinem Anziehungskreis festgehalten worden sei.
→Ainsi, quelques braves gens, par exemple, soutenaient que la Lune était une ancienne comète, laquelle, en parcourant son orbite allongée autour du Soleil, vint à passer près de la Terre et se trouva retenue dans son cercle d’attraction.
Diese Salon-Astronomen meinten damit das verbrannte Aussehen des Mondes zu erklären.
→Ces astronomes de salon prétendaient expliquer ainsi l’aspect brûlé de la Lune, malheur irréparable dont ils se prenaient à l’astre radieux.
Man brauchte ihnen aber nur die Bemerkung zu machen, daß die Kometen eine Atmosphäre haben, der Mond keine oder sehr wenig, und sie wußten nichts darauf zu erwidern.
→Seulement, quand on leur faisait observer que les comètes ont une atmosphère et que la Lune n’en a que peu ou pas, ils restaient fort empêchés de répondre.
Andere äußerten hinsichtlich des Mondes gewisse Besorgnisse. Sie hatten gehört, seit den zur Zeit der Kalifen gemachten Beobachtungen nehme seine Umlaufbewegung an Schnelligkeit in gewissem Verhältniß zu.
→D’autres, appartenant à la race des trembleurs, manifestaient certaines craintes à l’endroit de la Lune ; ils avaient entendu dire que, depuis les observations faites au temps des Califes, son mouvement de révolution s’accélérait dans une certaine proportion ;
Daraus folgerten sie ganz logisch, daß einer beschleunigten Bewegung eine Verminderung des Abstandes beider Gestirne entsprechen müsse, und daß, wenn diese doppelteWirkung in’s Unendliche fortdauere, am Ende der Mond einmal auf die Erde fallen müsse.
→ ils en déduisaient de là, fort logiquement d’ailleurs, qu’à une accélération de mouvement devait correspondre une diminution dans la distance des deux astres, et que, ce double effet se prolongeant à l’infini, la Lune finirait un jour par tomber sur la Terre.